Échec et Mat.

C’est un jeu qui m’a toujours intéressé

Mais dans lequel je n’ai jamais vraiment brillé

Je ne suis pas assez douée en stratégie

Je préfère l’authenticité et la folie

Pas celle des pervers des fous dangereux

Mais celle des passionnés des amoureux.

Eux, ils se font de plus en plus rares

De plus en plus de gens s’inventent des histoires

Dans lesquelles ils veulent avoir le premier rôle

Sur le devant de la scène avoir le contrôle.

Pour eux pas de figuration

Penser aux autres il n’en est pas question

Ils multiplient les techniques de manipulation

Les mensonges, les trahisons, les humiliations.

Comme ça toi tu perds le peu de confiance que tu as en toi

Et progressivement tu deviens leur proie

Ils t’utilisent te faisant croire que tu es leur amie

Ils te nuisent en fait ils t’euthanasient.

C’est bien la peine de bosser en psychiatrie

Tu les flaire même pas ces pathologies

Tu te méfies pas malgré les avertissements de ceux qui t’apprécient

Tu plonges tout droit dans le plus profond des puits.

Alors tu finis pas tomber en burn-out

Et le pire c’est qu’elle n’en a rien à foutre

Elle ne prend aucune de tes nouvelles

Elle savoure sa victoire et fait la belle.

Alors toi, tu n’as rien d’autres à faire que jouer aux échecs

Te battre pour ne pas perdre la partie malgré tes échecs

Tu n’es qu’un pion qui voudrait quitter le plateau

Te sauver de la prison de ton bourreau.

Tu tentes de te protéger, de ne pas capituler

De ne pas rentrer dans la case où elle veut t’enfermer.

Alors tu demandes de l’aide à la Tour

Elle semble solide mais ne pèse pas bien lourd

Tu fais appel au cavalier

Qui voudrait t’aider à t’échapper

Tu consultes le fou

Qui te conseille de tenter le tout pour le tout

Tu écoutes la reine

Qui te dit de rester sereine

Tu te réfugies vers ton roi

Qui sera toujours là pour toi…

Mais si tu veux vaincre et combattre

Il faut comprendre et construire ta défense

C’est toi seule qui peux te battre

C’est ni un jeu de hasard, ni une question de chance

Tu n’es pas victime, tu es coupable

D’être si naïve, d’être si minable

Pour t’en sortir faut chercher la raison

De tes symptômes de ta compulsion de répétition.

Savoir pourquoi tu n’arrives pas à te méfier

Tu accordes ta confiance tu donnes ta vulnérabilité

Il est temps de t’assumer de te libérer de ces liens pervers

Il est temps de croire que tu peux être heureuse sans conflit sans guerre.

Mais ne te perds surtout pas et reste toi

Continue à croire que l’Autre est un autre toi

Ne tombe jamais dans le vice de leur perversité

Tu es beaucoup plus riche quand tu sais donner.

Trop bon trop con là est le paradoxe

Difficile de se défendre quand on n’a pas fait de boxe

Mais la meilleure des armes c’est ta conscience

Et la fierté d’avoir toujours été dans la bienveillance.

Croire à l’Homme croire à l’Humain

Ils ne mordent pas tous dans ce monde de chiens

Croire au présent croire à demain

La partie n’est pas finie attends le tour prochain…

Journées d’octobre.

Ces vacances de la Toussaint

Sont sans aucun doute celles dont j’avais besoin.

Après avoir travaillé 43 heures en 4 jours

J’ai pu me reposer, me ressourcer et me remplir d’amour.

Aller à la vogue des marrons

Pour faire le plein de sensations

Allez on y va les garçons

On avance, on ne stagne pas, on vise l’horizon.

Aller au cinéma voir le nouveau Thor

Il veut quoi lui, vous faire croire qu’il est plus fort?

Les supers-héros c’est vous, n’ayez peur de rien

Croyez en vos idéaux, battez-vous, pour qu’il soit meilleur votre demain.

Et puis on a fêté Halloween

Une fête commerciale de plus, c’est la ruine

On vous a quand même déguisés, juste pour la frime

On a fini dans les vignes en soirée chez ma cousine.

Mais en fait, c’est pas une fête, on veille les morts

Alors forcément j’y pense, à raison ou à tord mais j’y pense encore

De toute façon j’y pense chaque jour et pas juste un 1er Novembre

J’ai pas besoin d’aller déposer des fleurs, dans l’urne y’a même plus de cendre.

Et puis ce jour-là, j’étais avec Cléa

Mon héroïne, ma demie-sœur, ma demie-Toi

Quand je la regarde parfois, j’ai l’impression que tu es là

Alors j’me demande ce qu’on serait devenu dans cette vie-là.

Sa mère vient la récupérer, elle arrive pour déjeuner

Avant qu’on parte chez la mienne qui nous a invité pour le goûter

Comme chaque fois qu’on y va, les petits sont excités

Parce qu’elle sait leur donner le même amour que celui qui nous a sauvé.

Jeudi, on fait du vélo, on pédale, on pédale

On anticipe, on observe pour éviter les obstacles

J’vous mets quand même un casque, on peut pas tout éviter

Y’a des épreuves qui nous font tomber, mais faut apprendre à se relever.

Le soir, ça part au match, bien couverts

Mais tu n’auras pas froid, Nino, tu es avec ton père

Et même si dans les gradins tu le trouves un peu vulgaire

Il ne lâchera pas ta main, il assure tes arrières.

En attendant, avec Emilio, on se fait un plateau télé

Lui regarde la vidéo, moi j’regarde comme il est beau, je suis envoûtée

Ça fait bizarre quand on réalise que c’est nous qui vous avons créés

Vous êtes notre plus belle réussite, notre plus grande fierté.

Vendredi à la ferme, on reprend le débat sur le chien

Papa dit non, maman peut-être, vous les têtus vous en voulez un

On trouve un compromis, quand on aura une maison avec un jardin

On fera tout pour c’est promis c’est pour ça qu’on se lève chaque matin.

Et oui, pas tous égaux, certains sont aidés par leur destin

Pour d’autres c’est la survie, faut se battre pour manger à sa faim

J’espère que vous ferez mieux que nous, que vous aurez plus de moyens

Quoique l’argent rend fou, je préfère que vous restiez l’esprit sain.

Ces congés, ça a aussi été des retrouvailles

Un rappel à la réalité, pour ne pas s’engouffrer dans les failles

Elle n’est pas toute droite la route, vous ferez des écarts sans savoir où ils vous mènent

Malgré vos doutes, l’important c’est de ne pas se perdre soi-même.

Je serai toujours là comme une boussole mes fistons

Je vous accompagnerai dans toutes vos directions

Et même si je suis parfois obligée de vous ramener à la raison

Je vous encouragerai toujours à vivre vos plus belles passions.

Pauvre Année

Pauvre année!

Au cours de la soirée, mon portable fatigué
A fini par s’éteindre et rien pour le charger
M’empêchant ainsi à minuit de vous contacter
Pour vous souhaiter à tous une belle année

Mais rappelez-vous l’époque où on ne pouvait pas s’appeler
Ni poster sur Facebook, ni Tweeter, ni textoter
On prenait le temps d’écrire, on s’envoyait des cartes
On avait le sourire, quand on ouvrait la boîte

On attendait de se voir pour présenter nos vœux
On avait encore l’espoir qu’un jour ça irait mieux

Elles nous ont fait couler toutes ces inventions
Elles ont créé un monde de connexions
Elles programment l’homme à devenir plus con
Elles endorment sa réflexion pour qu’il devienne mouton

Retrouve ton esprit critique et retrouve la raison
Change de politique, c’est bientôt les élections
Va mettre dans l’urne tes plus belles résolutions
La mienne est commune, c’est la révolution

On a tous levé nos verres hier
Milliardaires, actionnaires ou populaires
On a zappé quelques secondes qu’aujourd’hui c’est la guerre
On a zappé notre monde on a oublié la misère

On a tous bu, chanté, dansé et mangé
Pendant que d’autres se faisaient fusillés
On a même du mal aujourd’hui à digérer
Alors que d’autres ont faim à en crever

Mais sans remord aujourd’hui tout le monde dort
Le temps de penser est mort, ça demande trop d’effort
On préfère se regarder le nombril, et se remplir la panse
On se fou des elles et ils tant que le je avance

C’est sûrement hypocrite car j’ai trinqué aussi
Mais c’est quand je suis ivre que j’oublie cette folie
C’est quand je me sens vivre que je crois à la vie
Quand je n’y croirai plus, ce sera de l’euthanasie

Bonne année de tracas de fracas et de misère
Bonne santé de tabac d’alcool et de grippe aviaire
Retrouvons le chemin, prenons la bonne route
On veut tous le bien, ça ne fait aucun doute
Serrons nous les mains même si tout seul on va plus vite
Redevenons humain ensemble on va plus loin…