Europez-moi

Je suis un peu atteint, d’un mal bien incurable
Un peu malade en somme, de moins en moins capable
D’ouvrir grand les yeux, et de lire mes comptes
Et puis de plus en plus, rouge et noir de honte

 

Je suis européenne, et pourtant j’ai dit non
La voisine de l’Allemagne, dont j’en suis le mouton
Avec pour berger, cette pute de commission
Qui décide à ma place, qui me donne des leçons

 

Pourtant j’ai des racines, une histoire, des ancêtres
Qui se sont bien battus, pour qu’on puisse faire la fête
Pour que mon peuple devienne, de ceux qui se respectent
Une putain d’utopie, en deux-mille dix-sept

 

Mais pourtant mes aines, mes enfants, mes frères
C’est pas bien complique, de serrer son derrière
D’arrêter d’allumer, vos jolis transistors
Qui choisissent à vos places, vos chemins vers la mort

 

Pour mater les Syriens, par contre la t’hésites moins
Se faire sauter la gueule, ça vaut un bon thriller
Mais pour les accueillir, par contre la tu jouis moins
Et oui la différence, t’en as toujours trop peur

 

Suis-je encore un pays, encore une patrie?
La même que celle d’Hugo, que celle de De Vinci
Désolé mes enfants, de m’poser la question
Quand je vois c’que vous faites, a chaque élections

 

En plus d’être malade, je crois que j’suis cocu
Mais pas une fois ou deux, juste soixante millions
Vous faites n’importe quoi, et tant pis pour mon fion
On tue ma liberté, n’en déplaise à mon cul

 

Rappelez-vous un peu, d’où vous venez putain
N’oubliez pas Vichy, le Marechal Pétain
Souvenez-vous De Gaule, Aubrac et Jean Moulin
Et redevenez enfin, maîtres de mon destin

 

Sortez tous de vos manches, votre meilleure arme
Pas celle qui tire et tue, mais l’autre qu’on trempe dans l’encre
Pas de chair a canon, mais la chair de votre âme
Dégainez-moi vos plumes, arrêtez d’faire les cancres

 

Faite que je redevienne, une nation liberté
D’écrire ou bien d’agir, enfin bref de penser
Sans les gourous-medias, qui décident à ma place
Sans les journaux-tapins, qui font perdre la face

 

Y a quand même un problème, la putain de vos races
Quoi ? Ces mots sont de la haine? Ferme-la grosse connasse!
Et quand tu votes extrême, t’insulte pas ma race
Avec plus de haine, qu’une prose sarcace ?

 

Vas-y ouvre bien ta gueule, défend ton patrimoine
Au cas où tu s’rais borgne, ton pays est en panne
En panne de savoir, bien orphelin d’idée
Pendant qu’toi tu milite, contre le mariage PD

 

Alors si malgré tout, de moi tu t’en fou
Je ne te retiens pas, mes frontières sont ouvertes
Et oui j’ai pas eu le choix, Maastricht me la fait mettre
Alors saute dans l’avion, va croupir au Pérou

 

La nationalité, je la donne au mérite
Faut pas croire à l’acquis, comme la taille de ta bite
Peu importe la taille, faut savoir s’en servir
Et bien en profiter, pour offrir du plaisir

 

J’vais me la jouer Sardou, j’en suis bien désolé
Mais ce sera ainsi, ma dernière volonté
Ne m’appelez plus la France, elle m’a laissé tomber
Le vulgaire j’men balance, va t’faire sodomiser
Peuple de France, peuple d’enculé

Le Gang des Lyonnais

Enfin dimanche soir, le match va commencer
Enfin au parc OL, mon équipe va entrer
Bad Gones et Lugdunum, ensemble vont chanter
Pour notre équipe rêvée, l’Olympique Lyonnais

 

Ce soir c’est l’équipe type, on joue en championnat
Alors sur l’aile a gauche, y a Mathieu Valbuena
Pour tirer les coups francs, dribbler dans la surface
Faire lever les enfants, hurler la populace

 

Pas le droit a l’erreur, y a quelques points d’retard
Car chez nous les lionceaux, ne viennent pas du Qatar
La magie du grand stade, le maillot, les millions,
Sont pas ceux du pétrole, mais de l’institution

 

Dans le stade y a Sonny, y a Cave y a Juni
Tous ensemble solidaires, pour vaincre les ennemis
Du terrain seulement, pendant une heure et demi
Car après au bistrot, ils seront nos amis

 

Un coup d’œil dans l’public, a la présidentielle
J’aperçois Bernard, qui parle a Jean-Michel
Pour lui dire Jean-Mimi, faut causer mercato
Ou un peu du Derby, qui s’annonce vraiment chaud

 

T’inquiète pas président, tu y arriveras bien
A la soulever cette coupe d’Europe dans tes mains
Pour cela il faudrait, un coup de pouce du destin
Ou un coach étranger, pour filer un coup de main

 

Fékir qui déborde, qui centre pour Lacazette
Tout le stade s’enflamme, se lève pour faire la fête
Contre pour l’adversaire, qui crochète, tir et marque
Et non il y a Lopez, qui tient bien la baraque

 

Les dimanche déprimant, en familles ou banal,
Pour nous jamais d’la vie, y a Bein et Canal
Et si le prince Memphis, réalise une prouesse
Là on entendra pas, critiquer Pierre Menès

 

Qui ne l’avouera pas, sur canal ca l’fait pas
Mais quand on joue l’Ajax, chante « Qui ne saute pas »
Mais tu sais mon Pierrot, depuis toujours on sait
Derrière ta carapace, se cache un cœur lyonnais

 

Ici on aime tout le monde, Marseille et puis les vers
Bien sûr je déconne, ça f’rait mal au derrière
Mais on y est pour rien, c’est juste une allergie
Quand on voit ces couleurs, ça nous brûle la vessie

 

Qu’est-ce que tu veux chérie? Aller faire un câlin?
Mais tu m’as pris pour qui? Tu attendras demain
Ou bien sur l’ canapé, pendant que j’matte la match
Mais par contre j’te préviens, tu essuieras les taches

 

Allez je pose ma plume, la mi-temps recommence
Y a déjà deux zéro, et Décines est en transe
Le foot est ridicule, c’est juste un ballon rond?
Et moi je vous emmerde, je rugis comme un Lion !

Fistons

Je continue cette mascarade
J’viens vous raconter mes salades
Comment descendre de mon train
Quand il est dépourvu de frein
De toute façon y a aucun quai
Qui me donne envie d’y rester

 

Et même quand je passe une gare
Avec ces passant rougissant
De honte, de mal dans l’regard
Ou bien d’un amour trop feignant
Quand je vois ces gens qui attendent
De monter ou que je descende

 

Je reste dans mon compartiment
Avec à cote mes enfants
Ce s’ra un voyage insouciant
Ce s’ra un trajet innocent
A grande vitesse pour nous déplaire
Mais sans tristesse, sans aucune guerre

 

Prendre le temps de les voir grandir
Présent quand on les voit souffrir
En première classe si j’y arrive
Ou en premium peu nous importe
Le vrai confort est dans le vivre
Ensemble sans y fermer les portes

 

Attention on passe sous l’tunnel
Encore un moment sans les voir
Quelques minutes dans le noir
Des minutes qui semblent éternelles
Et puis revoilà la lumière
Je peux redevenir leur père

 

Ce s’rait bien sûr, bien plus facile
Si vos frimousses étaient banales
Ce s’rait moins dur, si vos pupilles
Ne reflétaient pas les étoiles
Oui mais voilà vous êtes des anges
Un moindre sourire m’ensorcèle
Les années passent et rien ne change
Et votre mère est d’ plus en plus belle

 

D’où tenez-vous tout ce pouvoir
Cette manipule séduction
Qui vous permettent de tout avoir
Qui fait de moi votre pion
Sur l’échiquier de notre vie
Vous êtes mon roi je suis tout p’tit

 

Ca y est le chapitre prend fin
On arrive à destination
Mais c’est pas l’heure d’ma conclusion
On descend pas j’ai encore faim

 

Mais pas d’sandwich SNCF
Mais plutôt de vie et d’avenir
Même si des fois j’vous botte les fesses
J’ai trop faim de vous voir grandir

 

En plus il n’y a pas d’contrôleur
Lui il a décidé de fuir
Il reste a cote il a peur
Le bonheur l’a toujours fait fuir

 

Et en plus vous vous moquez d’lui
Avec son chapeau ridicule
Vous allez m’créer des ennuis
Il va nous en chier une pendule

 

Il arrive il a l’aire vénère
Venez vite courrez vers l’arrière
Ah non c’était l’dernier wagon
On saute, pas d’autre solution

 

Sur le train qui va nous croise
Ouf on était synchronise
Le contrôleur doit être blase
Il a vu l’amour s’éclipser

 

Par contre nous on a fait demi-tour
Alors va falloir s’concentrer
Attention roulement de rambour
Maintenant nous on va s’envoler

 

Vers encore une autre aventure
Vers l’inconnu de je n’sais quoi
Mais pas de panique, pas d’censure
Ca jamais quand il y a papa

 

Qui a d’énormes étincelles
Qui brillent et brulent au fond de moi
Des que je vois mes deux merveilles
A qui j’ dédie ce poème-là
Celles pour qui l’matin je m’réveille
Mon p’tit Doryan, mon p’tit Noah

Tous Egoïstes

Il y a ces égoïstes, qui jouissent avant leur femme
Qui après deux, trois coups, versent déjà quelques larmes
Fais moins de va-et-vient, ça te montera moins vite !
Mais non t’es un vrai chien, tu n’penses qu’avec ta bite !

Pourtant c’est la galère, car ensuite faut ramer
Impossible de faire croire, qu’tu continus d’bander
Tu tentes d’rester dedans, tu fais la moulinette
Et c’est là qu’elle te d’mande, de lui faire la brouette…

Alors tu joues la panne, tu simules la fatigue
Que t’y arriveras pas, et que tu l’aimes quand même
Mais elle n’est pas dupe, et quand tu sors ta figue
Elle voit le filament, qui coule sur l’abdomen

Il y a ces égoïstes, qui jouissent toujours après
Qui n’sont pas dans l’timing, prennent toujours l’train d’après
Au moins elle prend son pied, avec une bonne grosse poutre
Mais les minutes qui suivent, elle n’en a rien à foutre

Tu dois ensuite limer, sur une carcasse bien morte
Sans penser à la morgue, aux corps derrière la porte
Alors tu vas chercher, dans tes vieux souvenirs
Penser à une bimbo, pour qu’tu puisses te finir

Mais là encore une fois, jamais elle ne te crois
Quand tu te prends au jeux, que tu hurles Pamela
Elle se rend compte de suite, que tu n’penses pas à elle
Surtout quand tu commences, a lécher ses aisselles

Il y a ces égoïstes, qui jouissent au même moment
Qui au premier abord, passent pour des Don Juan
Mais ce qu’elles ne savent pas, c’est qu’ tu n’as qu’un seul souhait
C’est d’aller te coucher, et qu’elle ferme son clapet

Et puis c’est pas malin, quand les deux hurlent ensemble
Ca réveille les gamins, qui viennent dans la chambre
Et qui demandent pourquoi, papa est d’bout derrière
Ou pourquoi leur maman suce une glace en hiver

T’as beau leur dire qu’ vous jouez, au golf dans le noir
Ils ne voient qu’ un seul trou, deux balles et un cigare
Pareil quand leur mère, leur dit que c’est un jeu
Avec un truc gluant, colle sur ses cheveux

Et puis il y a les autres…qui n’sont pas égoïstes
Ils ont réglé l’problème, ils n’ont jamais fait jouir
De prime abord on croit, que leurs femelles sont tristes
Mais non bien au contraire, c’est juste pas l’même plaisir

Elles se sont dévouées, pour leur mari crédule
Elles sont devenus reines, dans l’art de la simule
Et puis quand il rentre, chez lui le plus souvent
Il retrouve dans le verre une troisième brosse à dent