Arrête de t’plaindre- 5

Toujours à la même place,
Faudra pas qu’on perde la face,
Plains toi pas si tu t’bats pas
Rien ne tombe du ciel, on mange pas dans les mêmes plats

 

La révolte gronde,
Tous debout on lève les frondes,
Le poing levé, ensemble faut s’faire entendre,
Même les poings liés on saura se défendre,

 

Nos droits se sont gagnés dans la rue
Même quand les gouvernements n’y ont pas cru
Regarde-toi dans une glace
Ose te battre pour gagner ta place

 

Aucune raison nous pousse à subir
Mais les inégalités endeuillent nos sourires
On veut plus vivre le pire
Alors on s’lève pour faire tomber l’empire

 

Les médias nous diabolisent
Pendant qu’le patronat voudrait qu’on s’tue dans la tise
Ça m’attriste mais putain matte leur valise
La solidité de leurs reins nous pousse à être réalistes

 

Si on se bouge pas, si on reste là
On attendra qu’ils nous jettent les restes comme aux rats

 

L’international est dans nos têtes
Le pouvoir national est dans nos mains
On vient plus pour négocier mais pour changer nos lendemains
La loi travail à nous couler
Toutes les failles doivent être exploitées
On s’mettra pas à terre, nos genoux sont déjà écorchés

 

On a plus la tête baissée, le peuple est prêt à l’emporter
Nos vies ne peuvent plus être définies
Par une minorité qui de jour en jour nous affaibli.
Si on ose se lever

 

On sortira gagnant
Et nos proses soulevées
Contre ces gouvernements
Ils veulent qu’on pose les pavés
Qu’on se taise gentiment
Mais on s’oppose dans les travées
Pour stopper l’assouvissement

 

Alors tu peux charger, CRS
On reste en face de toi, on bougera pas nos fesses,
C’est pas à cause de ta lacrymaux que nos larmes coulent,
Mais bien parce que le pouvoir de nos idéaux fait bouger les foules

 

La dictature du profit a fini par aliéner nos esprits
Faut sortir de nos lits pour se battre contre leur mépris

 

J’me f’rai pas tatouer d’code barre
Tous fichés nos libertés se font de plus en plus rares
Alors debout, c’est à nous de redresser la barre

 

L’heure est venue du soulèvement
La révolte viendra de ceux qu’ils appellent les « petites gens »
On f’ra pas comme Robin des bois et petit Jean
Reprenons ce qui nous appartient et ne leur laissons que leurs sous-vêtements

 

Tous ensemble tous ensemble Hé Hé
Aujourd’hui faut qu’on s’rassemble Hé Hé
Tous ensemble tous ensemble Hé Hé
Notre liberté naîtra de leurs cendres
Tous ensemble tous ensemble Hé Hé
Aujourd’hui faut qu’on s’rassemble Hé Hé
Tous ensemble tous ensemble Hé Hé
Notre liberté naîtra de leurs cendres Hé

Arrête de t’plaindre – 4

Venir avec toi, quand tu voudras
Mais c’est ton monde qui veut pas de moi
Les bulles finissent toujours par éclater
Même tes fleurs finiront par faner

J’veux bien les ramasser quand même
En t’écoutant lire tes poèmes
Ton écriture me fait rêver
Mais tes pensées peuvent me choquer

C’est sur la vie que tu veux te branler?
Sur tes conneries tu peux pisser
Regarde plus loin que le bout de ton gland
Qui t’as donné tes deux enfants
C’est pas juste avec ton poignet que tu vas construire
Une liberté qui les fera jouir

Allez, on va à Amsterdam
Voir ces femmes offrir leur charme
Ou plutôt vendre, rien est gratuit
Tout de consomme, tout se détruit

La pute c’est moi dans les rayons
Victime de cette consommation
Coupable d’y contribuer
Faut essayer de se limiter

Mais c’est comme ça on est esclave
Enfermés comme dans une cave
Et pourtant on a le choix
Et putain laisse-moi ce droit

Va débattre à l’Elysée
Viens te battre pour l’égalité
Faut faire les deux pour gagner
C’est ça la priorité

Ca peut pas être d’aller bander
Devant des films en 3D
Ou des pubs qu’il faut brûler
Même si, bien-sûr, il faut baiser

Mais ne soit pas si crédule
C’est la société qui nous encule
Alors on tente de résister
Alors on marche le cul serré
Alors on est en première ligne
Ils nous prendront et sans vaseline

Toi aussi, viens à ma table
Moi aussi, je t’inventerai des fables
Qui seront peut-être bien plus banales
Mais derrière, y’aura toujours une morale

J’y placerai quelques dictons
Et des expressions syndicales
Tu les transformera en chanson
Tu les chanteras dans ton bocal

C’était mon tour dans ce duel
J’ai répondu à ton appel

Mais comme toujours, tu es plus fort
Tu obtiens le meilleur score

Tes rimes à toi sont bien plus belles
Mais aussi bien plus cruelles…

Arrête de t’plaindre – 3

Viens avec moi viens dans mon monde
Viens dans ma bulle de je ne sais quoi
Marche sur mon gazon qu’il faut tondre
Ramasse mes fleurs elles sont pour toi

C’est si simple de rêver
Rien ne peux nous en empêcher
El Komery rien a branler
C’est sur la vie que j veux me branler
Sur la connerie des beruriers
Loin des discours électoraux
Loin de ces pantins syndicaux

Moi le soir avant de me coucher
Je repense à toute ma journée
A ces moment où j’ai bande
Des fois jusqu’à éjaculer

Mais dans ta bouche François !
Mais dans ta bouche à toi !
Qui a le nom de ce pays
Avec ses putes dans ses vitrines
Qui lorsqu’on passe au moins sourient
Pour venir offrir leur cyprine
Loin de tes putes que l’on voit
Venir nous dicter nos vies
Au ministère de la vaseline !

Viens lire mon dictionnaire
Décrypte mon vocabulaires
Viens t amuser avec mes verres
Viens même me prendre par derrière
Une sodomie peut être bien faite
Elle peut même faire perdre la tête
Chez moi tu sais rien n’est vulgaire
Juste parfois un gout amer

Quand je vois ces gens hésiter
A laisser tout ça de cote
Pour avec moi venir bander
Pour changer de priorité

« C’est déplacé, monsieur »
« Vous êtes en marge, monsieur »
« Quel utopiste, monsieur »
« Trop optimiste, monsieur »
…. »Je vous emmerde, madame, je suis heureux »…

Le bonheur n’est pas une quête
On essaye pas de le trouver
On n’essaye pas de le chercher
On ne se prend pas la tête
On choisit juste de l’être

Votre refuge ma chère…est ma vie
Mais pas une vie de refugie
Mais pas une vie de planque
Votre refuge ma chère…est ma vie

Mais ce refuge est façonné
A ma sauce assez pimentée
A mon humour déplacé
Une image assez écornée
Mais quand j veux j peux éjaculer
Ca n’a pas de prix

Libre à toi peuple de France
De venir t assoir à ma table
De laisser cracher ta semence
Ou de l enfouir dans le bac à sable

C’est avec elle qui faut repeindre
C’est avec elle qu’on va gagner
Montrer a tous ces enfoirés
Que notre pinceau va s’enfoncer
Au plus profond de la vérité
Et tout ça sans se plaindre

Arrêtons de lire Germinal
Retrouvons-nous main dans la main
Rebeux, blancs-becs, races de chacals
Retrouvons-nous main dans la main
Laissons de cote tout ce mal
Retrouvons-nous main dans la main
Brulons les expressions syndicales
Donne-moi la main…

J’écris encore ces quelques lignes
Pour m’amuser avec les rimes
Ce slam était juste pour la frime
Mais il était pour toi Lilhymne…

 

Arrête de t’plaindre – 2

Comment voir nos verres se lever
Pendant qu’on regarde le peuple trinquer?
Donne-moi les sous pour payer ma tournée
Donne-moi un monde pour continuer à rêver

Que les soirées de beuveries et de danse
Restent des moments d’insouciance
Refuge de toutes ces violences

Mais qu’elles ne deviennent pas ignorance
Le reste du temps bats-toi et pense
C’est comme ça que les choses avancent

Putain de France

Ne reste pas centré sur ton bedon
Ne devient pas un mouton
Juste parce que toi, tu as des fleurs dans ton gazon

Putain on peut se plaindre
Putain on doit contraindre
Putain il faut repeindre
Les nuages avec les couleurs des arcs en ciel

Pour redonner des ailes
A nos petits Peter Pan rebelles
Pour qu’eux aussi se battent pour l’essentiel

Je me rappelle comme c’était hier
J’ai écouté mon grand-père
Lui qui aujourd’hui est fier
De me voir assurer ses arrières

Pour préserver nos droits
Pour honorer les combats
De ceux qui avant ont lutter pour nous
Et qui s’indignent devant tous ces toutous

Le bitume est fait pour marcher
La toute-puissance doit être contrée
Les richesses devraient être partagées
L’hypocrisie devrait être sincérité
L’individualisme devrait être solidarité
La précarité devrait devenir sécurité
Les bien-pensants devraient dégueuler

Continuons à parler des vitrines cassées
Par des connards même pas interpeller
Parce qu’on préfère ne pas avouer
Que c’est des pacifistes qu’on a gazé

La lutte continue
Quitte à finir tout nus
Mais vêtus de nos valeurs
Nos richesses sont intérieures

Seul, on va plus vite
Ensemble, on va plus loin…

Arrête de t’plaindre – 1

Toujours encore ça recommence
Encore le réveil qui sonne
Toujours encore cette même France
Toujours de plus en plus conne

Toujours encore peuple de con
Aller mettre son bulletin dans l’urne
Pour ensuite toujours aussi con
Descendre marcher sur le bitume

S’enfermer quel que soit l’âge
Dans des combats de bas étage
Suivre le troupeau dans l’alpage
Donner une si triste image

A nos gamins si ignorants
A tous nos petits Peter Pan
Qui seront tous des encules
A tous les jours vous voir gueuler

Mais putain arrête de te plaindre…
Mais putain arrête de te plaindre…

Va faire croisière sur le Pacifique
Va faire un p’tit tour en Afrique
Va dans le ghetto en Amérique
Va juste voir un peu plus loin
Va voir celui qui n’a pas de pain
Va juste voir le gamin Syrien

Tu reviendras ensuite…
Gueuler pour ton boulot
Gueuler pour ton cdd
Gueuler pour ton réseau
Gueuler pour le mariage PD
Gueuler pour tes impôts
Tu reviendras ensuite…

Mais accepte-toi un peu
Regarde toi dans un miroir
Et tu verras que tu peux!
Sortir un peu de cette pièce noire

Que c’est contre toi que tu te bats
Tu nous vomis ta frustration
De ne pas savoir où tu vas
D’être toujours aussi con

Rappel-toi comme c’était hier
Ecoute un peu ton grand-père
Enlève ces putains d œillères
Viens avec moi descendre une bière

Mais putain arrête de te plaindre…
Mais putain arrête de te plaindre…

Enfin je suis obligé de l’admettre
Ca y est enfin nous sommes en crise
Je peux enfin retourner ma chemise
Mais par contre je garde ma veste

Mais pas de crise économique…non !
Pas de crise immobilière…non !
Pas de crise politique…non!
Pas de crise financière…non!

Pas de crise étatique…non plus!
Une crise du peuple qui n’en peut plus!
Une simple crise de l’incapable
Qui préfère hurler dans la rue
Au lieu de se voir lamentable !

Alors putain arrête de te plaindre…
Alors putain arrête de te plaindre…

Tu penses que ta vie devrait être mieux
Tu lorgnes sur plus de bonheur
Tu as peur de devenir vieux
Sans le trouver ce foutu bonheur?

Tu as raison…mais nourris-t-en…
C’est un poison…c’est un aimant…
Cette frustration…ce sentiment…
D être un sale con…

Transforme-la en énergie
Va t engager en politique
Même si tu pisses sur les partis
Fonce quand même leur mettre la trique

Fais-moi valoir tes idéaux
Fais-moi sortir tes convictions
Mais laisse tranquille mes hôpitaux
Mais laisse tranquille mes métros

Zappons un peu Al Qaida
Zappons la peur des attentats
Zappons ces foutus syndicats
Zappons ces extrêmes fachos
Zappons un peu tous ces drapeaux

Faisons l’amour, Faisons la fête,
Fais tout ce qu’il te passe par la tête
Mais je t’en supplie fait en sorte
Peuple de France qui se respecte
Que lorsque ton gamin sorte
Il ne ramasse pas que des miettes…

Alors putain arrête de te plaindre…
Alors putain arrête de te plaindre…

 

Ma Vie

Elle est là depuis plus d’trente ans, et j’espère pour encore longtemps
Elle m’a fait grandir bizarrement, mais elle m’a donné deux enfants
Elle se voile parfois la face, et n’est pas toujours à sa place
Elle assume tout a ma place, et même le plus dégueulasse

Ma vie…

Ma vie qui passe et qui construit, au milieu de tous ces pourris
Elle est en marge, parfois elle choque, avec ses étranges folies
Mais elle emmerde plus qu’elle sourit, a ceux qui jugent sans comprendre
A ces magistrats de la vie, que c’est par le cul qu’il faut prendre

Ma vie…

Ma vie est anti-pollution, mais elle chie sur le béton
Elle peut user plusieurs paves, et demain voter pour Fillon
Quand elle rencontre un p’tit syrien, elle a des idées communistes
Mais quand on lui viole ses voisins, elle peut basculer extrémiste

Ma vie…

Ma vie fait l’amour et la guerre, et elle peut prendre par derrière
Elle est là pour son rôle de frère, mais avec le dos d la cuillère
Elle assure ses arrières, mais peut flamber en Jaguar
Le jour elle nage dans l’espoir, la nuit elle coule dans le désespoir
Un désespoir qu’elle adore, même si des fois elle l appréhende
Ces nuit ou jamais elle ne dort, mais si utiles pour que je bande
C’cote obscure ou tout est noir, et qui est si bon pour écrire
Toutes ces crevures pleines de cauchemars, ou il me fait si bon sourire

Ma vie…

Ma vie est une belle vie de con, mais putain qu’est-ce que c’est bon
De chialer de peine le matin, en croisant des trisomiques
Et de se marrer le soir, quand ils bavent sur leur blouson
Elle a le choix de ses humeurs, de ses délires de brac a bric

Ma vie…

Elle passe du temps dans sa voiture, elle refait le monde, elle planque
Et selon la conjoncture, des fois elle fait sauter la banque
Elle sort en club VIP, avec des stars montantes
Mais aime autant le PMU, avec une tenue d’ saltimbanque

Ma vie…

Ma vie n’est pas bien responsable, mais a choisi de devenir père
Enfin plus pote pour ses p’tits diables, qui rayonnent de lumière
Dans mes yeux d’aventurier, qui découvrent un trésor de guerre
Avec autour deux p’tits pirates, encore plus merveilleux que la mer

Quand ils se jettent dans mes bras, et quand ils m’appellent papa
Quand c’est moi qui suit leurs pas, et quand c’est eux qui décident
Ma vie s’arrête et marque le pas, pour admirer l indescriptible
Ce truc qui serre l’estomac, qui tue quand on ne le vie pas

Ma vie…

Ma vie à moi elle est telle qu’elle !
Ma vie à moi se fait la belle !
Elle vous emmerde elle a choisi !
D’être comme elle en a envie !
Elle peut mourir pour sa famille !
Elle peut aimer à en mourir !
Elle aime faire jouir une fille !
La faire hurler de plaisir !
Lui donner toute sa tendresse !
L’hypnotiser par des caresses !
Mais peut être hard sous la douche !
Et peut tout cracher dans sa bouche !
Elle peut suivre la politique !
Tout en étant anarchique !
Rêver d’aller à l’Elysée !
Et aussi de tous les baiser !
Elle peut défendre un salarié !
Tout en pissant sur l’syndicat !
Elle joue au loto pour rêver !
Pas pour gagner une vie de roi !
Elle donne du fric aux SDF !
Mais peut défoncer un clodo !
Elle rentre à la SNCF !
Mais va faire sauter des métros !
Elle prie des fois pour n’importe quoi !
Tout en gerbant les religions !
Pisse sur Jésus, Moise, Allah !
Mais a la Bible dans son salon !
Elle est pudique avec son corps !
Mais peut sortir sa bite dehors !
A 8 heures vous êtes tous aimes !
A 9 heures tous des encules !
A 10 heures elle ne t’aime plus !
A 11 heure t met un doigt dans l cul !
Elle a peur des merdes aux poumons !
Mais elle fume comme un pigeon !
Elle boit souvent comme un pochetron !
Elle ne retient aucune leçon !
Elle s’embrouille avec celle qu’elle aime !
Mais putain qu’est-ce qu’elle l’aime !
Sa première dame c’est sa maman !
Mais les autres mères elle les insulte !
Quand elle rêve elle est Peter Pan !
Mais les enfants elle les bute !
L’argent ne compte que pour du beurre !
Pourtant elle ne compte pas ses heures !
Travailler plus, et gagner plus !
Et se finit dans ton anus !
Ma vie à moi n’a pas de règles !
Elle veut niquer pendant les règles !
Elle pleure devant Pinocchio !
Mais se branle devant un porno !

Ma vie…..!!!!!

Alors viens t assoir à sa table
Chez elle tout n’est pas charitable
Des fois ça pue ou ça sent bon
Mais on sera toujours à fond

Ma vie est une contradiction
Mais putain qu’est-ce que c’est bon
C est devenu une addiction
Même si elle écrit comme un con…

 

Mon Pré Egalité

Et si demain je décidais
D’abolir l’égalité
Et si jamais je cultivais
L’hymne de nos différences

Pourquoi toujours vouloir prôner
Cette foutue égalité
Si la différence devenait
L’hymne de notre France

Quelle gueule aurait mon pré
Si aucune fleur ne fanait
Quelle gueule aurait mon pré
Si toutes les fleurs étaient blanches

Moi dans mon pré tout se mélange
Se respecte et puis s’admire
Mon prés attire tous les anges
Qui s’allongent pour dormir

Ça sent l’Maghreb et l’Israël
Ca sent Lourdes et le chinois
Et ça embaume tout le ciel
L’on y cultive la joie

Une seule fleur manque à l’appel
Son parfum pique les narines
On la fracasse a coup de pelle
C’est la fleur bleue Marine

Pourtant j’ai rien d’un écolo
Juste une foutue utopie
J’reste fidèle à mes idéaux
Et j’bouffe des pissenlits

Mais moi je bouffe pas la racine
Je la laisse aux insectes
Qui vivent dans les fleurs bleues Marine
Et reste dans leur secte

Je n’ai pas peur des chrysanthèmes
Et renifle leur parfum
Dans l’pré jamais elles ne me freinent
Je n’ pense pas à demain

J’arrache un à un les pétales
Je gagne à tous les coups
Un peu, beaucoup, passionnément
A la folie, plus que tout

Mes Marguerittes n’ont jamais mal
Elles poussent très bien dans la boue
Et même aussi sur le ciment
Elles poussent un peu partout

Elles sont de toutes les couleurs
Toutes yellow, black, blanc, beurre

Elles créent elles-mêmes leur chaleur
Elles ne connaissent pas la peur

Peut-être n’as-tu jamais rêvé
D’être allonge dans un champ
Alors viens me voir dans mon pré
Emmènes-y tous tes enfants

Pour leur apprendre la botanique
Leur inculquer ses valeurs
Ici on n’ parle pas politique
On parle avec le cœur

Tous libres et égaux pourquoi pas
Mais alors seulement en droit
J’ t’offre le bouquet d’ la différence
Des roses jaunes et noires et blanches

Et si dedans il y en a une
A qui il manque des pétales
Pas b’ soin d’ Téléthon sur la Une
Pas d’association syndicale

On la laisse avec toutes les autres
Qui partageront leur pollen
Jusqu’à ce qu’elle repousse sans fausse note
Et tout ça sans aucune haine

Si je devais donner un nom
A mon parterre de fleur
Je le nommerais Conviction
Paradis des agriculteurs

Qui auraient l’autorisation
De ramasser mes fleurs
Mais par contre l’interdiction
De monnayer leur labeur

Ici il n’existe pas de pognon
Mais que la monnaie du cœur
On ne vend rien on fait des dons
On oublie les électeurs

Car les moutons ici ne suivent
Aucun berger, aucun roi
Ils bêlent et courent à la dérive
Sans se soucier de leur choix

Si tu as tout lu viens t’assoir
Dans mon pré enchanteur
Et arrête de te faire avoir
Par des maitres chanteur

 

Macron vs Lepen vs AS Monaco

Et si jamais je refusais
Dimanche encore d’aller choisir
Et si jamais je refusais
D’élire le pire ou le moins pire

Si je préfère restez chez moi
Avec encore la gueule de bois
J’ préfère avoir mal à la tête
Que mal au cul et m’ la faire mettre

Et toi tu sais pour qui voter
Et toi tu sais contre qui voter
Toi tu sais qui tu vas sucer
Et puis ensuite t’iras gueuler

Va donc rejoindre le troupeau
Va donc écouter Pujadas
Et sa coupe de ch’veux dégueulasse
Moi désolé j’mets mon veto

J’ suis pas un veau, ni le berger
Je ne suis même pas dans le pré
Ou alors juste pour ramasser
Quelques champis hallucines

Mais pas pour pouvoir oublier
Mais plutôt pour pouvoir écrire
Ma propagande pacifiée
Qui chaque jour m’évite de mourir

En écoutant tous ces medias
Faire le jeu de leur candidat
Pour pouvoir assurer leur place
Dans leur journal a la ramasse

Pour espérer leur promotion
Un peu plus près de l’Elysée
Dev’nir encore un peu plus con
Et puis entrer à l’Assemblée

Moi je fais de la Politique
Mais elle n’est pas électorale
Elle n’est pas non plus anarchique
Mais quand tu la bouffe ça fait mal

Elle se passe autour d’une Guinness
Entre potos et sans élus
Des fois elle va piquer les fesses
Surtout quand on aura bien bu

Oui mais voilà on a l’excuse
D’avoir un peu trop picole
Nous quand on joue d’ la cornemuse
C’est parce qu’on est révolte

Vas y parle donc p’tite Marine
Et fais du fascisme notre hymne
Va voir Trump et puis tapine
Va te faire sauter par Poutine

Ma religion moi c’est l’humain
Et pas catho ou maghrébin
On n’est pas rebeu ou Syrien
On est un homme et ça m’ va bien

Alors va mettre des étiquettes
Sur toutes les races sur toutes les têtes
Ça te fait jouir moi ça m’ fait mal
Et j’ pisse sur le front national

Et toi qui t’ dit toujours En Marche
Qui me parle de révolution
Faudrait déjà pas qu’ tu rabâches
A quatre pattes comme un mouton

Devant Rotchield et Bolloré
Faudrait penser a te lever
Même si tu peux plus assurer
Tes arrières d’enfant héritier

Va supprimer la taxe foncière
C’est plus important que la faim
Plus important que la misère
Plus que celui qui n’ a pas de pain

P’t’être bien qu’il faut combattre l’extrême
Mais faut-il voter pour un con
Que j’ sacrifie tout ce que j’aime
Pour aller voter pour Macron

Désolé peuple de France
Moi je préfère rester honnête
Droit dans mes bottes de p’tite enfance
Droit dans mon bar à faire la fête

Pourquoi regarder un débat
La France d’en haut contre celle d’en bas
Et si on était tous égaux
Tous au milieu sans échafaud

Cette manie de tout opposer
De gerber sur le vivre ensemble
Voila c’ que vous nous propose
En faisant croire qu’on nous rassemble

Pour moi demain c est Monaco
Mais pas le Prince mais Falcao
Y aura peut-être un match nul
Mais j’vais pas en chier une pendule

Et peut-être que j vais me lever
Et puis sauter sur l’ canapé
Ce sera pour l’ but d’ Mbappé
Pas pour ce débat d’encule !

Tragi-Candidature-Comique

Parait qu’il va falloir aller
Dans l’isoloir pour réfléchir
Mettre un nouveau bulletin dans l’urne
Parait qu’il va falloir choisir

Le nouveau roi qui va changer
Notre pays sans nous trahir
Qui nous fera faire fortune
Si c’est une blague elle m’fait pas rire

A tous ces clowns de candidats
Qui se shootent à l’électorat
J’vais leur montrer comment je bande
En leur sortant ma propagande

A ces partouzeurs de l’ENA
Ceux qui racontent n’importe quoi
Calculez bien votre temps de parole
J’compte pas moi j’aimais pas l’école

Alors dit-moi dimanche prochain
Mon peuple qui tu choisiras
Pour être ton maitre à toi mon chien
Qui dans quelques mois aboiera

T’as le choix d’entrer dans la Marine
De remettre la peine capitale
D’aller sucer Trump et Poutine
Tout ça au nom du national

Ou alors écarter ton Fillon
Les fonctionnaires a l’abattoir
Il faut bien payer les fistons
La mariée, l’oncle et le Saint-bernard

Sinon au pire Melanchon-nous
Faisons de la France une belle
Mais en touchant le fond du trou
Dans l’quel enterrer la Merkel

Hamon avis t’as rien compris
Car il n y a plus de socialistes
Une excuse de c’qu’on nous a pris
Un revenu universaliste

Si t’as encore l’cœur ouvrier
Et qu’aujourd’hui tu t’en fou de tout
Tu peux faire un vote pour s’marrer
Tu peux nous faire un p’tit Poutou

Si tu préfères l’bâton d’berger
Que tu comprends rien dans Lassalle
Chante l’hymne des campagnes nationales
Met la milice dans chaque quartier

Pourquoi pas bruler la finance
Et la France par une mascarade
Pourquoi pas incendier l’enfance
Mettre le feu a la Cheminade

Sinon donne tout aux animaux
Plus de foie gras, te steak saignant,
Qu’on fasse saigner nos idéaux
Qu’on se fasse un bon Dupont Saignant

Un p’tit cour de constitution
Article 5 paragraphe con
La vaseline pour tout le troupeau
Pour le seigneur des Asselineau

Tu peux pécho la fille d’Arlette
Lutte ouvrière, lutte dans ton cœur
Licenciements aux oubliettes
Creuser avec l’Artaud Piqueur

Ou te taper l’gendre idéal
Tous en marche avec la nation

Tous violés par l’trou qui fait mal
Sur l’béton fait par le Macron

J’ai enfin une bonne nouvelle
Pas besoin d’payer pour le spectacle
Tragi-comique présidentielle
Le calme avant la débâcle

Libre à toi si t’en a envie
D’aller encore dans l’isoloir
Pour moi tout est déjà écrit
Dimanche j’serai a l’urinoir

L’aboyeur

Pourquoi encore vous gaver de mes textes inutiles,
Pourquoi être oblige d’passer pour l’imbécile,
De service, de mes vices, de supplice, de folie
Suis-je vraiment un drogue à l’auto-thérapie

Sais-je pourquoi je vie, pourquoi je meurs, pourquoi j’écris
Sais-je pourquoi j’aboie, pourquoi je bande, pourquoi je suis
Ou peut-être qu’au final je n’y comprends plus rien
Que je ne veux que jouir, que tu m’ouvres tes reins

Et si ma barque avait coulé depuis longtemps
Et si j’avais raison, simplement d’avoir mal
Et si mon cœur était malade depuis longtemps
Que j’étais en apnée dans la mer de l’oubli
De ces cons marginaux qui finalement oublient
Qu’on n’est pas fait pour vivre en ce monde, en ces temps
Qu’on cherche une échappée a cette issue fatale
Qui nous laisse vagabond comme de vrais chiens errant

Et si je tatouais sur mon bras un prénom
Une doctrine, un soupir, n’importe quoi, une leçon
Juste pour rappeler à mon regard perdu
Que chaque jour qui commence a quand même ses vertus

Il n’y a qu’à voir ma gueule qui n’a rien d’innocente
Et les paumes de mes mains dont les lignes sont étranges
Pour piger que j’emmerde, que j’gamberge, que j’dérange
A inventer un monde ou toujours tout l’ monde chante

Oui mais voilà pleure pas, si parfois je déraille
Si j’fais l’con, si parfois j’te laisse sur la paille
J’ai juste pas hérité d’une quinte flush au tirage
Mais je bluff et j’retombe toujours sur la bonne page

J’suis trop perché pour comprendre ce qu’il faut faire de bien
Par contre j’suis expert pour m’occuper d’tes seins
Et si tu oses juger le poète, l’Ecclésiaste
Tu te prendras de front mes vers iconoclastes

Il est deux heures du mat, c’est pas bien bon d’écrire
La plume est matinale, la nuit elle doit dormir
La mienne est insomniaque, elle a besoin d’souffrir
Et d’être un peu rebelle, désagréable à lire

Et si tu en as marre de subir toutes ses proses
Tous ses vers vulgaires, ses torchons à l’eau d’rose
Passe donc ton chemin, et va bosser demain
Soit fidèle à toi-même et file vers ton destin

Mais par contre te plains pas s’il te manque un peu
D’amour et d’humanisme, d’orgasme dans ta vie
Si ça ne tourne pas rond, n’oublie pas que tu peux
Toi aussi prendre ce droit de faire l’apologie

De ce que t’as en toi, qui ne veux pas sortir
Qui t’oblige à bouffer toute cette procuration
Qui te ronge le soir quand t’es seul dans le noir
Toute cette frustration qui occupe tes soirs
Et t’empêche de dormir, qui éteint tes passions
Qui décide a ta place et t’donne envie d’vomir

On a qu’une seule vie, elle est bien assez courte
Alors je t’en supplie ferme-la et écoute
Laisse exploser ta joie, ton amour, tes tristesses
Et si tu en as peur, serre juste un peu tes fesses

Tu auras bien le temps de faire les comptes ensuite
N’aie pas peur, parle de guerre, d’amour ou de ta bite
Si t’as confiance en ceux qui sont autour de toi
Tu n’auras aucun risque, ils ne te jugeront pas

La vie est magnifique, et horrible à la fois
Mais son chemin de croix n’est qu’une histoire de choix
Il y a ceux qui n’osent pas, il y a ceux qui hésitent
Et puis ceux qui comme moi, peuvent parler de leur bite

Sans toujours flipper de perdre tous ceux qu’on aime
Sans avoir à stresser d’une image a la noix
Et si un jour peut-être, plus personne ne me lit
C’est peut-être qu’enfin, j’aurai bien réussi
A comprendre qu’une vie, ne s’écrit mais se doit
D’être réelle et de fuir, les gerbes de chrysanthèmes

Mon électrocardiogramme, reste toujours dans le vert
Il monte, il descend, remonte et redescend
Et c’est seulement comme ça, qu’il reste toujours vivant
Et me permet encore de vous conter mes vers