Kabyle’s Prisonneer

Il y a de ces êtres, qui sont un peu étranges

Ces êtres qui se font, toujours un peu plus rares
Il y a de ces femmes, qui gardent une gueule d’ange
Dont les années qui passent, n’ont plus aucun pouvoir

Si vous avez la chance, un jour, d’en croiser une
Faites tout pour la séduire, sortez votre plus belle plume
Car même si l’chien aboie, si la caravane passe,
Il en faudra du cran, pour pouvoir y faire face

Quand elle vous dévoilera, ses yeux couleur noisette
Quand elle vous charmera, avec sa p’tite tête
Vous vous retrouverez, d’un coup sous son emprise
Et pour vous libérer, le temps n’a pas d’emprise

Moi ça m’est tombe d’ssus, y a un peu plus d’quinze ans
Et je n’ai rien pu faire, juste mon testament
En plus je me souviens, ça s’passait sur un banc
Sur une place de quartier, nous étions étudiants

Je me suis retrouvé, avec la plus belle fille
Sans pouvoir lutter, contre son regard kabyle,
Et puis on s’est construit, ensemble avec le temps,
Et puis on a grandi, on a fait deux enfants

Et puis ils ont grandi, ils l’appellent maman
Et moi je suis resté, encore un grand enfant
Et quand je rentre chez moi, et quand je la retrouve
Entourée d’mes pirates, vous savez c’que j’éprouve

Et bien pour une fois, je n’le décrirai pas
Tellement indescriptible, il restera en moi
Ça mérite le silence, ça s’passe de commentaire
Aujourd’hui, demain, comme si c’était hier

Assis sur ce banc, ce banc de la création
Où ni toi, ni moi, n’avions d’hésitation
Pour signer l’aventure, ensemble vers l’inconnu
Mais avant tout ensemble, le reste est à la rue

Alors oui souvent, je suis chien, tu es chat
Souvent il est bien tard, quand tu entends la porte
Mais quand on se retrouve, on oublie vite tout ça
Et tu sais qu’au fond d’moi, j’aime quand tu me supporte

Tu calmes et tu tempères, avec mes choses en grand
Et quand on perd son père, tu deviens un parent
Même si des fois j’aimerai, te fermer ton clapet
Ce ne serait que pour, mieux se réconcilier

L’avenir est d’vant nous, tant d’choses à découvrir
Et moi je signe de suite, pour l’meilleur, pour le pire
Pour encore voyager, et pour voir grandir
Notre quatuor magique, construire notre empire

C’est ton anniversaire, aujourd’hui mon p’tit bou
Et pour te le souhaiter, je t’écris un poème
Mais comme c’est trop perso, je n’irai pas au bout
Et j’attendrai ce soir, pour te dire je t’….

Ré adaptation de [Ces gens là – J.Brel]

D’abord il y a l’aîné

Lui qu’on ne comprend pas

Lui qui ne fait plus semblant

Lui qui sait plus son nom

Monsieur tellement qu’il écrit

Ou tellement qu’il travaille

 Qui fait tout à la fois

 Mais lui qui n’en peut plus

 Lui qui est complètement cuit

 Mais qui reste mon roi

 Qui se torture toutes les nuits

 Avec des idées noires

 Mais qu’on retrouve matin

 Admirant ses gamins

 Cherchant la prochaine connerie

 Qu’il pourra leur apprendre

 Et puis qui s’fait engueuler

 Par sa femme qui attend

 Faut vous dire Monsieur

 Que chez ce gars-là

 On ne pense pas Monsieur

 On ne pense pas, on joue

 

 Et puis, il y a l’autre

Aussi tordue qu’son frère

 Mais que j’aime tout autant

 Qui s’montre grande gueule comme une teigne

 Alors qu’elle donnerait sa chemise

 A des pauvres gens heureux

 Qui s’est marié comme une reine

 Qui a fait deux enfants

 Mais qui est toujours un enfant

 Et que c’est pas fini

 Qui essaye de se soigner

 Avec ses vieux patients

 Avec ses petites huiles

 Avec sa petite psy

 Qui devrait juste être elle même

 Mais qui veut être « normale »

 Faut pas jouer les faibles

Quand on a les moyens de donner l’exemple

 Faut vous dire Monsieur

 Que chez cette fille -là

 On ne vit pas Monsieur

 On ne vit pas, on essaye…

 

 Et puis, il y a les autres

 La mère qui ne dit rien

 Qui est heureuse enfin

 Mais du soir au matin

 Elle se fait du souci

 Et dans sa nouvelle maison

 Il y a des souvenirs du passé

 Qu’elle aurait dû laisser à la cave

 Et qui regarde ses enfants

 Mais ne dis toujours rien

 A part des grands Pffff

 A part des grands Pffff

 

 Et puis il y a la toute p’tite

 Qu’en finit pas de danser

 Et qu’on a peur qu’elle grandisse

Car on va devoir parler

Mais moi j’lui parlerai

 De ce qu’elle a fond d’elle

 Faut vous dire Monsieur

 Qu’avec cette fille là

 On ne cause pas Monsieur

 On ne cause pas, on admire

 

 Et puis et puis

 Et puis il y a ma Vie

 Qui ne demande qu’à avancer

 Et qui a mal commencé

 Mais moi j’aime ma vie

 Même que j’me dit souvent

 Que j’aurai une maison

 Avec des tas de fenêtres

 Avec presque pas de murs

 Et que j’vivrai dedans

 Et qu’il fera bon y être

 Et que si c’est pas sûr

 C’est quand même peut-être

 Parce que les autres veulent pas

 Parce que tu ne voulais pas

 Les autres ils disent comme ça

 Qu’ce serait trop beau pour moi

 Que je suis tout juste bonne

 A vivre tes combats

 Moi j’aime pas les combats

 Ou alors c’était avant

 Ou bien je veux oublier

 Mais avec leurs textes j’peux pas

Avec leurs conversations j’peux pas

 Parfois quand on se voit

 Semblant que c’est pas exprès

 Avec leurs yeux mouillants

 Ils disent que t’es parti

 Mais on ne t’a pas suivi

 Alors pour un instant

 Pour un instant seulement

 Alors moi j’y crois Monsieur

 Pour un instant

 Pour un instant seulement

 Parce que chez moi

 Monsieur on ne fuit pas

 On ne s’en va pas Monsieur

 On ne fuit pas

 Mais il est tard Monsieur

 

 Il faut que je rentre chez moi

 

Présentation

Raconter ma vie c’est pas mon délire,
J’prefere écouter les autres parler Quand c’est mon tour j’prefere fuir Pourtant j’ai dans l’coeur pas mal à déballer

J’ai passé des centaines d’heures à écrire
Tout ce que je n’oserais jamais raconter
Hors de question de me faire lire Même à ceux qui prétendent m’aimer

Pas besoin de cachtons ni de thérapies
Quand tu trouves la solution avec les mots
Pas besoin d’emmerder les gens avec tes soucis
Quand tu cherches la solution à tous tes maux

J’aime ma vie j’ai des enfants
Je bosse pour leur offrir une vie dont j’ai rêvé
C’est ça le but quand t’es parents
En échange ils m’ont guérit d’mon passé

J’ai un mari qui vaut de l’or
Il m’a fait connaître l’amour sans conditions
Il m’a appris que tout l’monde peut être fort
Il m’aide à répondre à toutes mes questions

La vie c’est conjuguer sa vie
Avec les blessures du passé
Peu importe ta ville, ton pays
On essaie tous de se dépasser

Voilà mes quelques lignes d’écriture Pour pouvoir me présenter
J’ai trouvé sympa de tenter cette aventure
Merci prose café

Sans dire un mot

Mes biens chers frères, ma bien chère soeur,

Vos textes sont remplis de rancoeur

Entre lesnlignes on voit la lueur

De ce qui se cache dans vos coeurs

 

De vous lire, Moi j’ai choisi

D écrire, j’ai pas toujours envie

Ou je ne me sens pas capable

Car j’ai toujours perdu au Scrabble

 

Si j essayais de ne pas

Critiquer tous vos combats

Si j assumais seulement

De vous ressembler par moment

 

Vous choisissez de poser des mots

Moi je choisi de penser

Vous laissez place à l impro

Moi j’ai besoin de me projeter

 

Vous construisez votre futur

En pensant toujours au passé

Un nouvel avenir c est pas si dur

Fermez la porte jetez je clé

 

J analyserai vos textes, à vous

Je continuerai d penser que vous êtes fous

Ça m permettra de savoir, ce que vous pensez

Et de garder l espoir, de vous sentir libérés

Du bien, du mal, Je ne dirai rien

Sans dire un mot, j ferai mon chemin

Le Plus Beau des Combats

Il est très tôt, ils se préparent pour le combat
Ces deux héros de l’inconnu qu’on ne voit pas
On en est sûr, ce sera une lutte acharnée
Mais a coups sûr, personne ne sera tué

C’est une guerre qui date de la nuit des temps
Aucun des deux n’a jamais vraiment pris l’ devant
Une guerre ouverte a tous les petits et les grands
Encore plus belle quand elle est entourée d’enfants

Notre guerrier commence alors a s’équiper,
Verres ou pelés, son choix va tout déterminer
Son fil tressé qu’il ne faudra pas oublier
Sous peine de voir sa proie s’enfuir sous son nez

Il trouve une place au bord du lac près d’un pommier
Il s’assoit sur son siège qui commence a dater
Il prend son arme, il réfléchit où la lancer
Puis il recul et jette son plomb dans l’eau glacée

Désormais il va pouvoir enfin s’concentrer
Sur sa belle, qui va l’aider à patienter
Enfin s’il réussi à la décapsuler
Il y arrive toujours, il tient a ses gorgées

Une fausse alerte, non son beeper n’a pas sonnė
C’est juste un merle qui s’était mis a sifflotter
Il va pouvoir encore et encore s’replonger
Dans son imaginaire, dans toutes ses pensées

Quand il est là il a tendance à oublier
Toutes ses galères et toutes ses difficultés
Il préfère dame nature à l’actualité
Il a choisi la pêche plutôt que la télé

Maintenant silence car le combat va commencer
Plus rien ne compte il n’y a qu’à s’taire et admirer
Une longue attente avant d’entendre le fil tirer
Et puis soudain la canne se met a courber

C’est une commune même si elle est un peu cuirée
Elle tire la garce, elle doit faire quinze à la pesée
Les deux soldats de la paix commencent à jouer
Au premier des deux qui finira épuisé

Frein resséré, il mouline un peu mais pas trop
Sous réserve de voir la grosse lui dire tchao
Si elle lui coupe son fil elle sera le héro
Et lui rentrera chez lui en faisant capot

Alors il tient et il la porte dans l’épuisette
Les autres pêcheurs sont tous jaloux, ils tirent la tête
Mais ce jour-là, c’était lui qui a tenu tête
À cette carpe qui ne dit rien, qui se sent bête

Alors comme pour lui dire merci il la rejette
Dans l’eau car lui les animaux il les respecte
En partant le poisson ondule ses nageoires
Comme pour ne pas lui dire adieu mais au revoir.