L’aboyeur

Pourquoi encore vous gaver de mes textes inutiles,
Pourquoi être oblige d’passer pour l’imbécile,
De service, de mes vices, de supplice, de folie
Suis-je vraiment un drogue à l’auto-thérapie

Sais-je pourquoi je vie, pourquoi je meurs, pourquoi j’écris
Sais-je pourquoi j’aboie, pourquoi je bande, pourquoi je suis
Ou peut-être qu’au final je n’y comprends plus rien
Que je ne veux que jouir, que tu m’ouvres tes reins

Et si ma barque avait coulé depuis longtemps
Et si j’avais raison, simplement d’avoir mal
Et si mon cœur était malade depuis longtemps
Que j’étais en apnée dans la mer de l’oubli
De ces cons marginaux qui finalement oublient
Qu’on n’est pas fait pour vivre en ce monde, en ces temps
Qu’on cherche une échappée a cette issue fatale
Qui nous laisse vagabond comme de vrais chiens errant

Et si je tatouais sur mon bras un prénom
Une doctrine, un soupir, n’importe quoi, une leçon
Juste pour rappeler à mon regard perdu
Que chaque jour qui commence a quand même ses vertus

Il n’y a qu’à voir ma gueule qui n’a rien d’innocente
Et les paumes de mes mains dont les lignes sont étranges
Pour piger que j’emmerde, que j’gamberge, que j’dérange
A inventer un monde ou toujours tout l’ monde chante

Oui mais voilà pleure pas, si parfois je déraille
Si j’fais l’con, si parfois j’te laisse sur la paille
J’ai juste pas hérité d’une quinte flush au tirage
Mais je bluff et j’retombe toujours sur la bonne page

J’suis trop perché pour comprendre ce qu’il faut faire de bien
Par contre j’suis expert pour m’occuper d’tes seins
Et si tu oses juger le poète, l’Ecclésiaste
Tu te prendras de front mes vers iconoclastes

Il est deux heures du mat, c’est pas bien bon d’écrire
La plume est matinale, la nuit elle doit dormir
La mienne est insomniaque, elle a besoin d’souffrir
Et d’être un peu rebelle, désagréable à lire

Et si tu en as marre de subir toutes ses proses
Tous ses vers vulgaires, ses torchons à l’eau d’rose
Passe donc ton chemin, et va bosser demain
Soit fidèle à toi-même et file vers ton destin

Mais par contre te plains pas s’il te manque un peu
D’amour et d’humanisme, d’orgasme dans ta vie
Si ça ne tourne pas rond, n’oublie pas que tu peux
Toi aussi prendre ce droit de faire l’apologie

De ce que t’as en toi, qui ne veux pas sortir
Qui t’oblige à bouffer toute cette procuration
Qui te ronge le soir quand t’es seul dans le noir
Toute cette frustration qui occupe tes soirs
Et t’empêche de dormir, qui éteint tes passions
Qui décide a ta place et t’donne envie d’vomir

On a qu’une seule vie, elle est bien assez courte
Alors je t’en supplie ferme-la et écoute
Laisse exploser ta joie, ton amour, tes tristesses
Et si tu en as peur, serre juste un peu tes fesses

Tu auras bien le temps de faire les comptes ensuite
N’aie pas peur, parle de guerre, d’amour ou de ta bite
Si t’as confiance en ceux qui sont autour de toi
Tu n’auras aucun risque, ils ne te jugeront pas

La vie est magnifique, et horrible à la fois
Mais son chemin de croix n’est qu’une histoire de choix
Il y a ceux qui n’osent pas, il y a ceux qui hésitent
Et puis ceux qui comme moi, peuvent parler de leur bite

Sans toujours flipper de perdre tous ceux qu’on aime
Sans avoir à stresser d’une image a la noix
Et si un jour peut-être, plus personne ne me lit
C’est peut-être qu’enfin, j’aurai bien réussi
A comprendre qu’une vie, ne s’écrit mais se doit
D’être réelle et de fuir, les gerbes de chrysanthèmes

Mon électrocardiogramme, reste toujours dans le vert
Il monte, il descend, remonte et redescend
Et c’est seulement comme ça, qu’il reste toujours vivant
Et me permet encore de vous conter mes vers

Dans ton Fillon !

Réfléchis bien avant,
De vouloir me combattre
Regarde bien ignorant,
La violence de mes claques

Sème encore ton venin
Et récolte ma colère
Ouvre encore ton vagin
J’te violerai par derrière

A trop faire le malin
Avec tes opinions
Je n suis pas ne catin
A renifler ton fion

Continue le spectacle
Au théâtre des primaires
Promet-moi la lumière
Le chômage pour hier
Ecologie les verts
Et viens sucer mes verres
Tapine au ministère
Valls avec la misère
Et présente-moi ta mère
Que j lui montre la débâcle

Que je filmerai pendant
Que j lui trancherai la gorge
Avant qu’elle hurle mon nom
Pour que tu te souviennes
Qu’on ne fait pas ça sans
Faire un nœud sur la corde
Me prendre pour un mouton
Mais faire pendre ta chienne

« Ma femme a travaillé, était parlementaire »
« Mes fils m’ont aide, avec leur compétences »
Et moi je vais t enculer, et tu sauras te taire
Mes fils vont te saigner, au nom de la pénitence

« Y a pas d’emploi fictif,
C’est parfaitement légal »
« Ma femme me rend service,
Le parlement régal »
Mais fou la sur l’trottoir,
Qu’elle se fasse baiser
Met lui un entonnoir,
Qu’elle n’en perde pas une goutte
Quand moi et tous mes frères,
On va éjaculer
Au nom de la misère,
Au nom de la banqueroute

Mon con ta société, elle n’est pas la mienne
Tu veux m’assassiner, avec toutes tes sales chiennes
Qui mouillent à l’Elysée, qui se prennent pour des reines
La couronne endeuillée, les lauriers dans nos veines
A surfer sur la peur, l’arabe est terroriste
Vous voulez l’extincteur, Devenez Filloniste
Et les tapins-medias, montrez-nous l’islamiste
Avec sa djellaba, sa ceinture en plastique

Mais mes arabes a moi, sont plus français que toi
Ne salissent pas la France, mais ils l enrichissent
Jamais ils n’aboient, ou juste contre ton état
Celui ou toi tu danse, avec tes artistes
Acteurs de premiers rangs
Le vice dans le sang
Le cancer du cerveau
Ou je planterai le couteau
Pour que tous vous pissiez
Le sang d la propagande
Et que vous gémissiez
Comme des castrats sans glandes

Pourtant t’as une bonne tête
On dirait un banquier
Mais t as rêvé peut-être
De tout seul te braquer
Nos femmes à nous méritent
La médaille des parfaits
En plus elles aiment la bite
Mais elles n’ont rien volé
Alors pourquoi la tienne
Va taper dans l’panier
Elle est juste mal baisée
Et veut jouir comme une chienne

Laisse-moi juste quelques secondes,
Je sais pas ou lui mettre
Dans sa bouche à ta blonde
Lui exploser sa tête
Qu’elle gerbe notre pognon
Qu’elle dégueule toute ses dettes
Que j lui remette dans le fion
Ça sera moins malhonnête

Que d voter pour Fillon

Au repos, En éveil

Il y a des jours ou tout va bien, d’autre ou tout va mal. Il y a des jours normaux, d’autres plus originaux. Des journées sombres, d’autres plus radieuses.
Et puis il y a ces jours où l’on se lève, où tout démarre le plus normalement et le plus routinier possible. Mais votre cerveau, lui, ne s’est pas réveillé. Tout est si banal, tous nos gestes sont mécaniques. Rien n’a d’intérêt. Aucune réflexion. Aucun sentiment.
Qui suis-je ? Personne. A quoi est-ce que je sers ? A rien. 


Mais vous vous allumez une cigarette, et vous commencez à vous rendre compte… cette fumée qui vous détruit depuis des décennies est…intrigante… Jamais vous n’y aviez prêté attention. Toutes ses bouffées ondulantes…vous pourriez rester des heures à les contempler. Mais vous levez les yeux et remarquez que les quelques nuages qui noircissent d’ordinaire le ciel, sont devenus vivant, si vivant qu’ils prennent les formes que vous voulez. Et puis vous montez dans votre voiture…et ce bruit de moteur, quelle mélodie…et ces feux tricolores, de vrais métronomes…Tout est susceptible d’être disserté, d’être contemplé.

 

Votre cerveau dort toujours, vous n’analysez rien…c’est votre corps qui vit. Ce sont vos yeux qui sont spectateurs. Un spectacle qui d’ordinaire est inaccessible. Mais ce jour-là, vous vous retrouvez au beau milieu de l’opéra de la vie…rythmé…décadencé…mélodieux…magique. Votre voiture roule presque toute seule, et vous, vous scrutez le moindre détail qui vous entoure…


Ces journées nous ne les vivons pas, nous les regardons uniquement, la cervelle au repos.
Mais si je peux avoir une seule prétention, c’est d’avoir compris que ces journées sont avec certitude les plus importantes de nos vies. Ce sont elles qui nous rappellent le véritable monde dans lequel nous vivons. Et ce monde…le vrai…mérite une telle attention qu’il fait finalement passer au second plan bien des choses…

 

Alors regarde, contemple, prend le temps, et……..HEIN? QUOI ? Quelle priorité à droite ? Mais qu’est-ce qui a la ! Qu’est-ce qui t’arrive ! Vas-y nique ta race ! Descend de ta caisse, vas-y descend j’te dis ! J’vais t’enc……

hahaha

Pépé

Pépé

 

Mais que nous reste-t-il, de notre siècle dernier,
Celui ou mon grand-père, pouvait rentrer bourre,
Sans avoir a stresser, du barrage de gendarme,
Celui où il buvait, au bonheur de ces dames.

Le siècle des bistrots,
Pas celui des réseaux.
Le siècle des terrasses,
Pas celui des kalaches.
Celui ou « Vive la France », avait de l’importance,
Ou l’on pouvait grandir, noyé dans l’innocence.

Mais que nous reste-t-il, de ton siècle pépé,
Comment fais-tu ce jour, pour rester dans le vrai,
Continuer à t assoir, devant cette télé,
Qui te montre chaque jour, cette réalité.

Tant d’horreur tant de cri, tant de pub pour la guerre,
Que des pions qui avancent, sans regarder derrière,
Plus de fleur sauvages, qui respirent du bon air,
Mais celles des pots-pourris, qui aspirent la misère.

Que sommes-nous devenu, malgré toutes tes prières,
Pour que ta descendance, patauge dans le bonheur,
Pour que tes petits-enfants, ne connaissent pas la peur,
Juste des inconscients, juste des mercenaires,

Qui courent dans le vent, se rendre à l’abattoir,
Qui éteignent la lumière, pour se nourrir du noir,
Qui déposent dans l’urne, les bulletins de la honte,
Qui pensent que leur Lune, a fondue dans la fonte.

Mais que nous reste-t-il, de ton pays papy,
De celui qui se bat, de celui qui sourit,
De ton état de droit, et de ton libre arbitre,
Et de ta douce France, ou tu faisais le pitre.

Quelque soient tes combats, ils n’ont servi à rien,
On continue d’ tuer, pour défendre son pain,
Ou juste pour ces idées, qui ne sont pas les nôtres,
Mais celle de Jésus-Christ, ou d ses foutus apôtres.

Mais où est-il passe, le siècle de tes lumières,
Je ne vois devant moi, aucun chemin de croix,
Devant lesquelles prier, pour que tu sois fier,
De cette génération, qui ne se souvient pas

Que c’est l’arme a la main, que tu nous a permis
De nous lever chaque jour, pour faire nos conneries
Et malgré tout ton ciel, nous le rendons si gris,
En zappant ta mémoire, et pissant dans ton lit.

Pepe nous bafouons, ton si joyeux visage,
Quand nous avons pris vie, avec pourtant l’espoir,
De rendre ton étang, si clair pour que tu nage,
Finalement nous coulons, dans tant de désespoir.

Impossible de se battre, avec tant de mensonges,
La résistance est morte, au milieu de l’alpage,
Mon hélico n’ vois rien, avec tant de nuages,
Son hélice tourne juste, le manège de mes songes,
Ou tous nos enfants sont, comme c’était hier,
A faire la guerre avec, leur épée de carton,
A nous prouver que tu, peut rester si fier,
Continuer à bâtir, notre si belle Terre.

Aujourd’hui pépé, pour toi mes cendres s’envolent,
Avec tous mes frères, et notre humanité,
Pour laisser voir les fleurs, de notre liberté,
Recouvrir notre Terre, et embellir le sol.

Quel que soit mon passage, même s il est inutile,
Quels que soient mes coups de gueules, quelles que soient mes bêtises,
Quelle que soit mon image, quelle que soit ma hantise,
Grace à toi je souri, même si c’est difficile.

Alors pépé accepte, s’il te plait nos pardons,
Même si ils ne servent, qu’à nous voiler la face,
Loin de tes idéaux, en ne laissant la place,
Qu’a cette France de merde, a ce peuple de con.

Un jour je serai, moi aussi un grand-père,
Et je devrais aussi, essayer de tout faire,
Pour ne pas avoir peur, de vieillir, de mourir,
Et puis pour continuer, a me tenir debout,

Je saurai au fond de moi, exactement quoi faire,
Regarder devant moi, assurer leurs arrières,
A mes petits-enfants, sans oublier d’ leur dire,
Qu’un jour il y a longtemps, tu te tenais debout.

Je n’aurai aucun mal, à savoir comment,
Comment aimer les miens, comment ouvrir mes mains,
Car je me souviendrai, alors vraiment longtemps,
Comme était ce pépé, lui qui étais le mien.

L’Ivresse

Ça y est c est décidé, j’ai trouvé ma déesse
Elle n’a rien d’une beauté, elle s’appelle l’ivresse,
Je ne m’agenouille plus, devant votre Dieu d’école,
Mon Jésus ne boit pas de sang, il se noie dans l’alcool

Personne peut m interdire, de ne pas être une sainte
Personne peut m interdire, de vénérer l’absinthe,
Ni Joseph, ni Marie, ni même Balthazar,
Ne m’empêcheront, de m’étaler sur l comptoir,

Pourquoi faire semblant, en l’absence de conviction,
A rentrer dans les rangs, à rester un mouton,
A faire des enfants, avec votre éducation
Moi je suis résistant, je choisi la boisson

Des hommes restent sans rien faire, ils restent le cul parterre
D’autres se font la guerre, rêvent de carrière militaire
Pour monter dans les chars, afficher leurs médailles
Moi les comptoirs de bar, sont mes champ de bataille

A ma table y a Allah, Bouddha et Jésus-Christ
Mais ils ne se guerroient, qu’a grand coup de Pastis
Et si un p’tit malin, vient parler en leur nom
Il n’y aura pas de débat, ça se finira en baston

Quand j rentre dans une église, une mosquée un monastère
Je ne rentre pour qu’une chose, finir à l’ envers
Et quand je vois mon pote, cloue sur sa croix
Je lui lève mon verre, mais j’ai la gueule de bois

Allez venez mes frères, découvrir mon pèlerinage,
A prier pour la bière, la tête dans les nuage
Le bourbon, la vodka, sont mes uniques testaments
Vive la France allez trinquons, ça c’est mon commandement

Moi ma crèche a moi, ne comporte pas de signe
Mais elle est recouverte, d’un parterre de vignes
Qui poussent si vite, qu’elles cachent tous ces santons,
Inventes de toute pièce, pour faire de nous des pions

Moi mon Moise a moi, il est au PMU
Le soir il rentre au foyer, purger ce qu’il a bu
Il n’a jamais ouvert, aucun passage dans la mer
Mais il ouvre des bières, pour noyer sa misère

Dans son paradis, les anges n’ont pas d’ailes,
Ils se les sont brûlées, en se faisant la belle,
Ils se sont approches, un peu trop près du soleil,
Pour pouvoir le toucher, avec leur bouteille

Avec lui il y a Eve, mais aucune Genèse
Elle lui prend trente euros, à chaque fois qu’il la baise
Aucune bougie, ne brille sur son autel,
Mais celle de son camion, devant la chambre d’hôtel

Sur sa Scène pas de Marie, ni Jésus, ni Apôtre
Juste un tableau tout gris, ou il est seul avec sa honte
Qu’on oublie quand on le voit, cuver avec les autres
Et que l’on fait comme si, elle n’existe que dans les contes

Je n’ai aucune confiance, dans vos textes bibliques
Mais une confiance aveugle, envers mon alambic
Et surtout ne me parlez, jamais des politiques
Ou vous devrez assumer, mon coma éthylique

Quand on s lève le matin, pour prendre le métro
Pour aller faire le tapin, pour chercher du boulot
Alors quand il est l’heure, de rentrer au dodo
Il n y a qu une seule valeur, celle de l’apéro !

Messieurs vous m interdisez, de boire au volant
Et vous me faite souffler, dans votre ballon,
Tout ça vous le décidez, tout en nous volant
Alors je reste bourre, j vous prend pour des cons

Marchons ensemble, enfants de la patrie
Le jour de gloire est arrivé
Contre vous et votre tyrannie
Le Pinard semblant s’élever…
Le Pinard semblant s’élever…

Lalalala…lalalalala…

En tête à Tête

Au grès du temps, du sablier
Au grès de ma route parsemée
Je rentre enfin dans ce cimetière
Il est comme si c’était hier

Sauf qu’aujourd’hui nous n’sommes que deux
Et sauf qu’aujourd’hui il pleut
Enfin il y a moi et mon père
Ou plutôt l’urne funéraire
Avec dessus un vieux portrait
Qui me ressemble trait pour trait
Datant de quand il vivait
En noir et blanc ça fait plus vrai

Aucune fleur, elles ont fane
Personne ne vient les arroser
Ça donne même l’envie d’y pisser
Tellement c’est triste à en crever

Au-dessus il y a une p’tite croix
J’espère qu’il ne la voit pas
Aucun Jésus-Christ dans son monde
Il doit s’retourner dans sa tombe.

Bon ben voilà, en tête à tête
Ca fait des lustres, j’reste un peu bête
Ton répondant n’est plus en vogue
J’vais donc te faire un monologue

Mais dans ma tête, j’veux pas passer
Pour un idiot qui parle au marbre
Surtout qu’il y a le jardinier
Qui m’espionne derrière un arbre

Ne m’demande pas pourquoi j’suis la
Même moi je crois que j’en sais rien
Disons juste que j’passais par la
Et que je me suis juste dis « tiens… »

N’y vois pas un quelconque besoin
En plus je n’suis pas du matin
Et je n’vis pas dans l’souvenir
Je préfère m’occuper d’l’avenir

Je vais t’épargner le refrain
De demander si tout va bien
Mais a vrai dire j’sais pas quoi dire
J’ai même jamais su trop quoi t’dire

Alors j’vais essayer d’meubler
Ça passera l’temps du jardinier
Et puis j’peux dire n’importe quoi
Elle m’impressionne pas ta croix

Au fait hier j’ai vu ton père
Il est un peu diminue
Mais sinon il n’a pas changé
Il est juste un peu plus fier

De voir ses arrières-p’tits marmots
Même s’il oublie quelques prénoms
Même s’il ne trouve pas tous les mots
En bout de table il reste patron

Sinon j’vais pas te parler d’moi
Tu n’mérites pas cette prétention
Et t’as qu’à m’poser la question
Ah non c’est vrai tu ne peux pas…

Tes cendres ne sont même pas là
On les a jeté avec Clea
C’était un jour sur une jetée
C’était au loin sur les rochers

C’était beau a en chialer
C’était de la poussière d’étoile
Qui servait à nous envoler
Vers une vie bien méritée

Ok d’accord tu veux savoir
Ce que l’fiston a dans le bide
Et bien je vais te laisser voir
Un mélange d’amour et d’morbide

Par contre pour une fois j’vais me taire
M’agenouiller dans ce cimetière
Pour que tu sente mon cœur battre
Ou plutôt se battre et combattre

Sens le parfum de mes enfants
Qui circule dans mon sang
Qui me font exploser les veines
Et refleurir tes chrysanthèmes

Qui transforme tout ton cimetière
En le plus beau des sanctuaires
Ou il t’y fera bon rêver
Même s’il y a toujours l’jardinier

Attend j’ai envie de pisser
Je vais arroser quelques croix
Pour qu’un Dieu puisse se réveiller
Et me voir lui lever mon doigt

Je vais m’asseoir sur une tombe
Je vais me descendre quelques bières
Faire une sieste dans les catacombes
Et je trinquerai avec mon père

En souvenir de ces années
Ou il y avait de quoi rêver
De quoi rebaptiser le monde
Loin de penser à cette tombe

Tu entends cette musique ?
On dirait qu’elle vient d’en bas
Ou bien plutôt de l’au-delà
Elle a un air un peu biblique

Elle vient pour te rappeler
Qu’il est l’heure pour moi d’ rentrer
Et puis pour toi de retourner
Dans tes siècles d’éternité

Europez-moi

Je suis un peu atteint, d’un mal bien incurable
Un peu malade en somme, de moins en moins capable
D’ouvrir grand les yeux, et de lire mes comptes
Et puis de plus en plus, rouge et noir de honte

 

Je suis européenne, et pourtant j’ai dit non
La voisine de l’Allemagne, dont j’en suis le mouton
Avec pour berger, cette pute de commission
Qui décide à ma place, qui me donne des leçons

 

Pourtant j’ai des racines, une histoire, des ancêtres
Qui se sont bien battus, pour qu’on puisse faire la fête
Pour que mon peuple devienne, de ceux qui se respectent
Une putain d’utopie, en deux-mille dix-sept

 

Mais pourtant mes aines, mes enfants, mes frères
C’est pas bien complique, de serrer son derrière
D’arrêter d’allumer, vos jolis transistors
Qui choisissent à vos places, vos chemins vers la mort

 

Pour mater les Syriens, par contre la t’hésites moins
Se faire sauter la gueule, ça vaut un bon thriller
Mais pour les accueillir, par contre la tu jouis moins
Et oui la différence, t’en as toujours trop peur

 

Suis-je encore un pays, encore une patrie?
La même que celle d’Hugo, que celle de De Vinci
Désolé mes enfants, de m’poser la question
Quand je vois c’que vous faites, a chaque élections

 

En plus d’être malade, je crois que j’suis cocu
Mais pas une fois ou deux, juste soixante millions
Vous faites n’importe quoi, et tant pis pour mon fion
On tue ma liberté, n’en déplaise à mon cul

 

Rappelez-vous un peu, d’où vous venez putain
N’oubliez pas Vichy, le Marechal Pétain
Souvenez-vous De Gaule, Aubrac et Jean Moulin
Et redevenez enfin, maîtres de mon destin

 

Sortez tous de vos manches, votre meilleure arme
Pas celle qui tire et tue, mais l’autre qu’on trempe dans l’encre
Pas de chair a canon, mais la chair de votre âme
Dégainez-moi vos plumes, arrêtez d’faire les cancres

 

Faite que je redevienne, une nation liberté
D’écrire ou bien d’agir, enfin bref de penser
Sans les gourous-medias, qui décident à ma place
Sans les journaux-tapins, qui font perdre la face

 

Y a quand même un problème, la putain de vos races
Quoi ? Ces mots sont de la haine? Ferme-la grosse connasse!
Et quand tu votes extrême, t’insulte pas ma race
Avec plus de haine, qu’une prose sarcace ?

 

Vas-y ouvre bien ta gueule, défend ton patrimoine
Au cas où tu s’rais borgne, ton pays est en panne
En panne de savoir, bien orphelin d’idée
Pendant qu’toi tu milite, contre le mariage PD

 

Alors si malgré tout, de moi tu t’en fou
Je ne te retiens pas, mes frontières sont ouvertes
Et oui j’ai pas eu le choix, Maastricht me la fait mettre
Alors saute dans l’avion, va croupir au Pérou

 

La nationalité, je la donne au mérite
Faut pas croire à l’acquis, comme la taille de ta bite
Peu importe la taille, faut savoir s’en servir
Et bien en profiter, pour offrir du plaisir

 

J’vais me la jouer Sardou, j’en suis bien désolé
Mais ce sera ainsi, ma dernière volonté
Ne m’appelez plus la France, elle m’a laissé tomber
Le vulgaire j’men balance, va t’faire sodomiser
Peuple de France, peuple d’enculé

Le Gang des Lyonnais

Enfin dimanche soir, le match va commencer
Enfin au parc OL, mon équipe va entrer
Bad Gones et Lugdunum, ensemble vont chanter
Pour notre équipe rêvée, l’Olympique Lyonnais

 

Ce soir c’est l’équipe type, on joue en championnat
Alors sur l’aile a gauche, y a Mathieu Valbuena
Pour tirer les coups francs, dribbler dans la surface
Faire lever les enfants, hurler la populace

 

Pas le droit a l’erreur, y a quelques points d’retard
Car chez nous les lionceaux, ne viennent pas du Qatar
La magie du grand stade, le maillot, les millions,
Sont pas ceux du pétrole, mais de l’institution

 

Dans le stade y a Sonny, y a Cave y a Juni
Tous ensemble solidaires, pour vaincre les ennemis
Du terrain seulement, pendant une heure et demi
Car après au bistrot, ils seront nos amis

 

Un coup d’œil dans l’public, a la présidentielle
J’aperçois Bernard, qui parle a Jean-Michel
Pour lui dire Jean-Mimi, faut causer mercato
Ou un peu du Derby, qui s’annonce vraiment chaud

 

T’inquiète pas président, tu y arriveras bien
A la soulever cette coupe d’Europe dans tes mains
Pour cela il faudrait, un coup de pouce du destin
Ou un coach étranger, pour filer un coup de main

 

Fékir qui déborde, qui centre pour Lacazette
Tout le stade s’enflamme, se lève pour faire la fête
Contre pour l’adversaire, qui crochète, tir et marque
Et non il y a Lopez, qui tient bien la baraque

 

Les dimanche déprimant, en familles ou banal,
Pour nous jamais d’la vie, y a Bein et Canal
Et si le prince Memphis, réalise une prouesse
Là on entendra pas, critiquer Pierre Menès

 

Qui ne l’avouera pas, sur canal ca l’fait pas
Mais quand on joue l’Ajax, chante « Qui ne saute pas »
Mais tu sais mon Pierrot, depuis toujours on sait
Derrière ta carapace, se cache un cœur lyonnais

 

Ici on aime tout le monde, Marseille et puis les vers
Bien sûr je déconne, ça f’rait mal au derrière
Mais on y est pour rien, c’est juste une allergie
Quand on voit ces couleurs, ça nous brûle la vessie

 

Qu’est-ce que tu veux chérie? Aller faire un câlin?
Mais tu m’as pris pour qui? Tu attendras demain
Ou bien sur l’ canapé, pendant que j’matte la match
Mais par contre j’te préviens, tu essuieras les taches

 

Allez je pose ma plume, la mi-temps recommence
Y a déjà deux zéro, et Décines est en transe
Le foot est ridicule, c’est juste un ballon rond?
Et moi je vous emmerde, je rugis comme un Lion !

Fistons

Je continue cette mascarade
J’viens vous raconter mes salades
Comment descendre de mon train
Quand il est dépourvu de frein
De toute façon y a aucun quai
Qui me donne envie d’y rester

 

Et même quand je passe une gare
Avec ces passant rougissant
De honte, de mal dans l’regard
Ou bien d’un amour trop feignant
Quand je vois ces gens qui attendent
De monter ou que je descende

 

Je reste dans mon compartiment
Avec à cote mes enfants
Ce s’ra un voyage insouciant
Ce s’ra un trajet innocent
A grande vitesse pour nous déplaire
Mais sans tristesse, sans aucune guerre

 

Prendre le temps de les voir grandir
Présent quand on les voit souffrir
En première classe si j’y arrive
Ou en premium peu nous importe
Le vrai confort est dans le vivre
Ensemble sans y fermer les portes

 

Attention on passe sous l’tunnel
Encore un moment sans les voir
Quelques minutes dans le noir
Des minutes qui semblent éternelles
Et puis revoilà la lumière
Je peux redevenir leur père

 

Ce s’rait bien sûr, bien plus facile
Si vos frimousses étaient banales
Ce s’rait moins dur, si vos pupilles
Ne reflétaient pas les étoiles
Oui mais voilà vous êtes des anges
Un moindre sourire m’ensorcèle
Les années passent et rien ne change
Et votre mère est d’ plus en plus belle

 

D’où tenez-vous tout ce pouvoir
Cette manipule séduction
Qui vous permettent de tout avoir
Qui fait de moi votre pion
Sur l’échiquier de notre vie
Vous êtes mon roi je suis tout p’tit

 

Ca y est le chapitre prend fin
On arrive à destination
Mais c’est pas l’heure d’ma conclusion
On descend pas j’ai encore faim

 

Mais pas d’sandwich SNCF
Mais plutôt de vie et d’avenir
Même si des fois j’vous botte les fesses
J’ai trop faim de vous voir grandir

 

En plus il n’y a pas d’contrôleur
Lui il a décidé de fuir
Il reste a cote il a peur
Le bonheur l’a toujours fait fuir

 

Et en plus vous vous moquez d’lui
Avec son chapeau ridicule
Vous allez m’créer des ennuis
Il va nous en chier une pendule

 

Il arrive il a l’aire vénère
Venez vite courrez vers l’arrière
Ah non c’était l’dernier wagon
On saute, pas d’autre solution

 

Sur le train qui va nous croise
Ouf on était synchronise
Le contrôleur doit être blase
Il a vu l’amour s’éclipser

 

Par contre nous on a fait demi-tour
Alors va falloir s’concentrer
Attention roulement de rambour
Maintenant nous on va s’envoler

 

Vers encore une autre aventure
Vers l’inconnu de je n’sais quoi
Mais pas de panique, pas d’censure
Ca jamais quand il y a papa

 

Qui a d’énormes étincelles
Qui brillent et brulent au fond de moi
Des que je vois mes deux merveilles
A qui j’ dédie ce poème-là
Celles pour qui l’matin je m’réveille
Mon p’tit Doryan, mon p’tit Noah

Tous Egoïstes

Il y a ces égoïstes, qui jouissent avant leur femme
Qui après deux, trois coups, versent déjà quelques larmes
Fais moins de va-et-vient, ça te montera moins vite !
Mais non t’es un vrai chien, tu n’penses qu’avec ta bite !

Pourtant c’est la galère, car ensuite faut ramer
Impossible de faire croire, qu’tu continus d’bander
Tu tentes d’rester dedans, tu fais la moulinette
Et c’est là qu’elle te d’mande, de lui faire la brouette…

Alors tu joues la panne, tu simules la fatigue
Que t’y arriveras pas, et que tu l’aimes quand même
Mais elle n’est pas dupe, et quand tu sors ta figue
Elle voit le filament, qui coule sur l’abdomen

Il y a ces égoïstes, qui jouissent toujours après
Qui n’sont pas dans l’timing, prennent toujours l’train d’après
Au moins elle prend son pied, avec une bonne grosse poutre
Mais les minutes qui suivent, elle n’en a rien à foutre

Tu dois ensuite limer, sur une carcasse bien morte
Sans penser à la morgue, aux corps derrière la porte
Alors tu vas chercher, dans tes vieux souvenirs
Penser à une bimbo, pour qu’tu puisses te finir

Mais là encore une fois, jamais elle ne te crois
Quand tu te prends au jeux, que tu hurles Pamela
Elle se rend compte de suite, que tu n’penses pas à elle
Surtout quand tu commences, a lécher ses aisselles

Il y a ces égoïstes, qui jouissent au même moment
Qui au premier abord, passent pour des Don Juan
Mais ce qu’elles ne savent pas, c’est qu’ tu n’as qu’un seul souhait
C’est d’aller te coucher, et qu’elle ferme son clapet

Et puis c’est pas malin, quand les deux hurlent ensemble
Ca réveille les gamins, qui viennent dans la chambre
Et qui demandent pourquoi, papa est d’bout derrière
Ou pourquoi leur maman suce une glace en hiver

T’as beau leur dire qu’ vous jouez, au golf dans le noir
Ils ne voient qu’ un seul trou, deux balles et un cigare
Pareil quand leur mère, leur dit que c’est un jeu
Avec un truc gluant, colle sur ses cheveux

Et puis il y a les autres…qui n’sont pas égoïstes
Ils ont réglé l’problème, ils n’ont jamais fait jouir
De prime abord on croit, que leurs femelles sont tristes
Mais non bien au contraire, c’est juste pas l’même plaisir

Elles se sont dévouées, pour leur mari crédule
Elles sont devenus reines, dans l’art de la simule
Et puis quand il rentre, chez lui le plus souvent
Il retrouve dans le verre une troisième brosse à dent

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