Arrête de t’plaindre – 2

Comment voir nos verres se lever
Pendant qu’on regarde le peuple trinquer?
Donne-moi les sous pour payer ma tournée
Donne-moi un monde pour continuer à rêver

Que les soirées de beuveries et de danse
Restent des moments d’insouciance
Refuge de toutes ces violences

Mais qu’elles ne deviennent pas ignorance
Le reste du temps bats-toi et pense
C’est comme ça que les choses avancent

Putain de France

Ne reste pas centré sur ton bedon
Ne devient pas un mouton
Juste parce que toi, tu as des fleurs dans ton gazon

Putain on peut se plaindre
Putain on doit contraindre
Putain il faut repeindre
Les nuages avec les couleurs des arcs en ciel

Pour redonner des ailes
A nos petits Peter Pan rebelles
Pour qu’eux aussi se battent pour l’essentiel

Je me rappelle comme c’était hier
J’ai écouté mon grand-père
Lui qui aujourd’hui est fier
De me voir assurer ses arrières

Pour préserver nos droits
Pour honorer les combats
De ceux qui avant ont lutter pour nous
Et qui s’indignent devant tous ces toutous

Le bitume est fait pour marcher
La toute-puissance doit être contrée
Les richesses devraient être partagées
L’hypocrisie devrait être sincérité
L’individualisme devrait être solidarité
La précarité devrait devenir sécurité
Les bien-pensants devraient dégueuler

Continuons à parler des vitrines cassées
Par des connards même pas interpeller
Parce qu’on préfère ne pas avouer
Que c’est des pacifistes qu’on a gazé

La lutte continue
Quitte à finir tout nus
Mais vêtus de nos valeurs
Nos richesses sont intérieures

Seul, on va plus vite
Ensemble, on va plus loin…

Arrête de t’plaindre – 1

Toujours encore ça recommence
Encore le réveil qui sonne
Toujours encore cette même France
Toujours de plus en plus conne

Toujours encore peuple de con
Aller mettre son bulletin dans l’urne
Pour ensuite toujours aussi con
Descendre marcher sur le bitume

S’enfermer quel que soit l’âge
Dans des combats de bas étage
Suivre le troupeau dans l’alpage
Donner une si triste image

A nos gamins si ignorants
A tous nos petits Peter Pan
Qui seront tous des encules
A tous les jours vous voir gueuler

Mais putain arrête de te plaindre…
Mais putain arrête de te plaindre…

Va faire croisière sur le Pacifique
Va faire un p’tit tour en Afrique
Va dans le ghetto en Amérique
Va juste voir un peu plus loin
Va voir celui qui n’a pas de pain
Va juste voir le gamin Syrien

Tu reviendras ensuite…
Gueuler pour ton boulot
Gueuler pour ton cdd
Gueuler pour ton réseau
Gueuler pour le mariage PD
Gueuler pour tes impôts
Tu reviendras ensuite…

Mais accepte-toi un peu
Regarde toi dans un miroir
Et tu verras que tu peux!
Sortir un peu de cette pièce noire

Que c’est contre toi que tu te bats
Tu nous vomis ta frustration
De ne pas savoir où tu vas
D’être toujours aussi con

Rappel-toi comme c’était hier
Ecoute un peu ton grand-père
Enlève ces putains d œillères
Viens avec moi descendre une bière

Mais putain arrête de te plaindre…
Mais putain arrête de te plaindre…

Enfin je suis obligé de l’admettre
Ca y est enfin nous sommes en crise
Je peux enfin retourner ma chemise
Mais par contre je garde ma veste

Mais pas de crise économique…non !
Pas de crise immobilière…non !
Pas de crise politique…non!
Pas de crise financière…non!

Pas de crise étatique…non plus!
Une crise du peuple qui n’en peut plus!
Une simple crise de l’incapable
Qui préfère hurler dans la rue
Au lieu de se voir lamentable !

Alors putain arrête de te plaindre…
Alors putain arrête de te plaindre…

Tu penses que ta vie devrait être mieux
Tu lorgnes sur plus de bonheur
Tu as peur de devenir vieux
Sans le trouver ce foutu bonheur?

Tu as raison…mais nourris-t-en…
C’est un poison…c’est un aimant…
Cette frustration…ce sentiment…
D être un sale con…

Transforme-la en énergie
Va t engager en politique
Même si tu pisses sur les partis
Fonce quand même leur mettre la trique

Fais-moi valoir tes idéaux
Fais-moi sortir tes convictions
Mais laisse tranquille mes hôpitaux
Mais laisse tranquille mes métros

Zappons un peu Al Qaida
Zappons la peur des attentats
Zappons ces foutus syndicats
Zappons ces extrêmes fachos
Zappons un peu tous ces drapeaux

Faisons l’amour, Faisons la fête,
Fais tout ce qu’il te passe par la tête
Mais je t’en supplie fait en sorte
Peuple de France qui se respecte
Que lorsque ton gamin sorte
Il ne ramasse pas que des miettes…

Alors putain arrête de te plaindre…
Alors putain arrête de te plaindre…

 

Ma Vie

Elle est là depuis plus d’trente ans, et j’espère pour encore longtemps
Elle m’a fait grandir bizarrement, mais elle m’a donné deux enfants
Elle se voile parfois la face, et n’est pas toujours à sa place
Elle assume tout a ma place, et même le plus dégueulasse

Ma vie…

Ma vie qui passe et qui construit, au milieu de tous ces pourris
Elle est en marge, parfois elle choque, avec ses étranges folies
Mais elle emmerde plus qu’elle sourit, a ceux qui jugent sans comprendre
A ces magistrats de la vie, que c’est par le cul qu’il faut prendre

Ma vie…

Ma vie est anti-pollution, mais elle chie sur le béton
Elle peut user plusieurs paves, et demain voter pour Fillon
Quand elle rencontre un p’tit syrien, elle a des idées communistes
Mais quand on lui viole ses voisins, elle peut basculer extrémiste

Ma vie…

Ma vie fait l’amour et la guerre, et elle peut prendre par derrière
Elle est là pour son rôle de frère, mais avec le dos d la cuillère
Elle assure ses arrières, mais peut flamber en Jaguar
Le jour elle nage dans l’espoir, la nuit elle coule dans le désespoir
Un désespoir qu’elle adore, même si des fois elle l appréhende
Ces nuit ou jamais elle ne dort, mais si utiles pour que je bande
C’cote obscure ou tout est noir, et qui est si bon pour écrire
Toutes ces crevures pleines de cauchemars, ou il me fait si bon sourire

Ma vie…

Ma vie est une belle vie de con, mais putain qu’est-ce que c’est bon
De chialer de peine le matin, en croisant des trisomiques
Et de se marrer le soir, quand ils bavent sur leur blouson
Elle a le choix de ses humeurs, de ses délires de brac a bric

Ma vie…

Elle passe du temps dans sa voiture, elle refait le monde, elle planque
Et selon la conjoncture, des fois elle fait sauter la banque
Elle sort en club VIP, avec des stars montantes
Mais aime autant le PMU, avec une tenue d’ saltimbanque

Ma vie…

Ma vie n’est pas bien responsable, mais a choisi de devenir père
Enfin plus pote pour ses p’tits diables, qui rayonnent de lumière
Dans mes yeux d’aventurier, qui découvrent un trésor de guerre
Avec autour deux p’tits pirates, encore plus merveilleux que la mer

Quand ils se jettent dans mes bras, et quand ils m’appellent papa
Quand c’est moi qui suit leurs pas, et quand c’est eux qui décident
Ma vie s’arrête et marque le pas, pour admirer l indescriptible
Ce truc qui serre l’estomac, qui tue quand on ne le vie pas

Ma vie…

Ma vie à moi elle est telle qu’elle !
Ma vie à moi se fait la belle !
Elle vous emmerde elle a choisi !
D’être comme elle en a envie !
Elle peut mourir pour sa famille !
Elle peut aimer à en mourir !
Elle aime faire jouir une fille !
La faire hurler de plaisir !
Lui donner toute sa tendresse !
L’hypnotiser par des caresses !
Mais peut être hard sous la douche !
Et peut tout cracher dans sa bouche !
Elle peut suivre la politique !
Tout en étant anarchique !
Rêver d’aller à l’Elysée !
Et aussi de tous les baiser !
Elle peut défendre un salarié !
Tout en pissant sur l’syndicat !
Elle joue au loto pour rêver !
Pas pour gagner une vie de roi !
Elle donne du fric aux SDF !
Mais peut défoncer un clodo !
Elle rentre à la SNCF !
Mais va faire sauter des métros !
Elle prie des fois pour n’importe quoi !
Tout en gerbant les religions !
Pisse sur Jésus, Moise, Allah !
Mais a la Bible dans son salon !
Elle est pudique avec son corps !
Mais peut sortir sa bite dehors !
A 8 heures vous êtes tous aimes !
A 9 heures tous des encules !
A 10 heures elle ne t’aime plus !
A 11 heure t met un doigt dans l cul !
Elle a peur des merdes aux poumons !
Mais elle fume comme un pigeon !
Elle boit souvent comme un pochetron !
Elle ne retient aucune leçon !
Elle s’embrouille avec celle qu’elle aime !
Mais putain qu’est-ce qu’elle l’aime !
Sa première dame c’est sa maman !
Mais les autres mères elle les insulte !
Quand elle rêve elle est Peter Pan !
Mais les enfants elle les bute !
L’argent ne compte que pour du beurre !
Pourtant elle ne compte pas ses heures !
Travailler plus, et gagner plus !
Et se finit dans ton anus !
Ma vie à moi n’a pas de règles !
Elle veut niquer pendant les règles !
Elle pleure devant Pinocchio !
Mais se branle devant un porno !

Ma vie…..!!!!!

Alors viens t assoir à sa table
Chez elle tout n’est pas charitable
Des fois ça pue ou ça sent bon
Mais on sera toujours à fond

Ma vie est une contradiction
Mais putain qu’est-ce que c’est bon
C est devenu une addiction
Même si elle écrit comme un con…

 

Mon Pré Egalité

Et si demain je décidais
D’abolir l’égalité
Et si jamais je cultivais
L’hymne de nos différences

Pourquoi toujours vouloir prôner
Cette foutue égalité
Si la différence devenait
L’hymne de notre France

Quelle gueule aurait mon pré
Si aucune fleur ne fanait
Quelle gueule aurait mon pré
Si toutes les fleurs étaient blanches

Moi dans mon pré tout se mélange
Se respecte et puis s’admire
Mon prés attire tous les anges
Qui s’allongent pour dormir

Ça sent l’Maghreb et l’Israël
Ca sent Lourdes et le chinois
Et ça embaume tout le ciel
L’on y cultive la joie

Une seule fleur manque à l’appel
Son parfum pique les narines
On la fracasse a coup de pelle
C’est la fleur bleue Marine

Pourtant j’ai rien d’un écolo
Juste une foutue utopie
J’reste fidèle à mes idéaux
Et j’bouffe des pissenlits

Mais moi je bouffe pas la racine
Je la laisse aux insectes
Qui vivent dans les fleurs bleues Marine
Et reste dans leur secte

Je n’ai pas peur des chrysanthèmes
Et renifle leur parfum
Dans l’pré jamais elles ne me freinent
Je n’ pense pas à demain

J’arrache un à un les pétales
Je gagne à tous les coups
Un peu, beaucoup, passionnément
A la folie, plus que tout

Mes Marguerittes n’ont jamais mal
Elles poussent très bien dans la boue
Et même aussi sur le ciment
Elles poussent un peu partout

Elles sont de toutes les couleurs
Toutes yellow, black, blanc, beurre

Elles créent elles-mêmes leur chaleur
Elles ne connaissent pas la peur

Peut-être n’as-tu jamais rêvé
D’être allonge dans un champ
Alors viens me voir dans mon pré
Emmènes-y tous tes enfants

Pour leur apprendre la botanique
Leur inculquer ses valeurs
Ici on n’ parle pas politique
On parle avec le cœur

Tous libres et égaux pourquoi pas
Mais alors seulement en droit
J’ t’offre le bouquet d’ la différence
Des roses jaunes et noires et blanches

Et si dedans il y en a une
A qui il manque des pétales
Pas b’ soin d’ Téléthon sur la Une
Pas d’association syndicale

On la laisse avec toutes les autres
Qui partageront leur pollen
Jusqu’à ce qu’elle repousse sans fausse note
Et tout ça sans aucune haine

Si je devais donner un nom
A mon parterre de fleur
Je le nommerais Conviction
Paradis des agriculteurs

Qui auraient l’autorisation
De ramasser mes fleurs
Mais par contre l’interdiction
De monnayer leur labeur

Ici il n’existe pas de pognon
Mais que la monnaie du cœur
On ne vend rien on fait des dons
On oublie les électeurs

Car les moutons ici ne suivent
Aucun berger, aucun roi
Ils bêlent et courent à la dérive
Sans se soucier de leur choix

Si tu as tout lu viens t’assoir
Dans mon pré enchanteur
Et arrête de te faire avoir
Par des maitres chanteur

 

Macron vs Lepen vs AS Monaco

Et si jamais je refusais
Dimanche encore d’aller choisir
Et si jamais je refusais
D’élire le pire ou le moins pire

Si je préfère restez chez moi
Avec encore la gueule de bois
J’ préfère avoir mal à la tête
Que mal au cul et m’ la faire mettre

Et toi tu sais pour qui voter
Et toi tu sais contre qui voter
Toi tu sais qui tu vas sucer
Et puis ensuite t’iras gueuler

Va donc rejoindre le troupeau
Va donc écouter Pujadas
Et sa coupe de ch’veux dégueulasse
Moi désolé j’mets mon veto

J’ suis pas un veau, ni le berger
Je ne suis même pas dans le pré
Ou alors juste pour ramasser
Quelques champis hallucines

Mais pas pour pouvoir oublier
Mais plutôt pour pouvoir écrire
Ma propagande pacifiée
Qui chaque jour m’évite de mourir

En écoutant tous ces medias
Faire le jeu de leur candidat
Pour pouvoir assurer leur place
Dans leur journal a la ramasse

Pour espérer leur promotion
Un peu plus près de l’Elysée
Dev’nir encore un peu plus con
Et puis entrer à l’Assemblée

Moi je fais de la Politique
Mais elle n’est pas électorale
Elle n’est pas non plus anarchique
Mais quand tu la bouffe ça fait mal

Elle se passe autour d’une Guinness
Entre potos et sans élus
Des fois elle va piquer les fesses
Surtout quand on aura bien bu

Oui mais voilà on a l’excuse
D’avoir un peu trop picole
Nous quand on joue d’ la cornemuse
C’est parce qu’on est révolte

Vas y parle donc p’tite Marine
Et fais du fascisme notre hymne
Va voir Trump et puis tapine
Va te faire sauter par Poutine

Ma religion moi c’est l’humain
Et pas catho ou maghrébin
On n’est pas rebeu ou Syrien
On est un homme et ça m’ va bien

Alors va mettre des étiquettes
Sur toutes les races sur toutes les têtes
Ça te fait jouir moi ça m’ fait mal
Et j’ pisse sur le front national

Et toi qui t’ dit toujours En Marche
Qui me parle de révolution
Faudrait déjà pas qu’ tu rabâches
A quatre pattes comme un mouton

Devant Rotchield et Bolloré
Faudrait penser a te lever
Même si tu peux plus assurer
Tes arrières d’enfant héritier

Va supprimer la taxe foncière
C’est plus important que la faim
Plus important que la misère
Plus que celui qui n’ a pas de pain

P’t’être bien qu’il faut combattre l’extrême
Mais faut-il voter pour un con
Que j’ sacrifie tout ce que j’aime
Pour aller voter pour Macron

Désolé peuple de France
Moi je préfère rester honnête
Droit dans mes bottes de p’tite enfance
Droit dans mon bar à faire la fête

Pourquoi regarder un débat
La France d’en haut contre celle d’en bas
Et si on était tous égaux
Tous au milieu sans échafaud

Cette manie de tout opposer
De gerber sur le vivre ensemble
Voila c’ que vous nous propose
En faisant croire qu’on nous rassemble

Pour moi demain c est Monaco
Mais pas le Prince mais Falcao
Y aura peut-être un match nul
Mais j’vais pas en chier une pendule

Et peut-être que j vais me lever
Et puis sauter sur l’ canapé
Ce sera pour l’ but d’ Mbappé
Pas pour ce débat d’encule !

Tragi-Candidature-Comique

Parait qu’il va falloir aller
Dans l’isoloir pour réfléchir
Mettre un nouveau bulletin dans l’urne
Parait qu’il va falloir choisir

Le nouveau roi qui va changer
Notre pays sans nous trahir
Qui nous fera faire fortune
Si c’est une blague elle m’fait pas rire

A tous ces clowns de candidats
Qui se shootent à l’électorat
J’vais leur montrer comment je bande
En leur sortant ma propagande

A ces partouzeurs de l’ENA
Ceux qui racontent n’importe quoi
Calculez bien votre temps de parole
J’compte pas moi j’aimais pas l’école

Alors dit-moi dimanche prochain
Mon peuple qui tu choisiras
Pour être ton maitre à toi mon chien
Qui dans quelques mois aboiera

T’as le choix d’entrer dans la Marine
De remettre la peine capitale
D’aller sucer Trump et Poutine
Tout ça au nom du national

Ou alors écarter ton Fillon
Les fonctionnaires a l’abattoir
Il faut bien payer les fistons
La mariée, l’oncle et le Saint-bernard

Sinon au pire Melanchon-nous
Faisons de la France une belle
Mais en touchant le fond du trou
Dans l’quel enterrer la Merkel

Hamon avis t’as rien compris
Car il n y a plus de socialistes
Une excuse de c’qu’on nous a pris
Un revenu universaliste

Si t’as encore l’cœur ouvrier
Et qu’aujourd’hui tu t’en fou de tout
Tu peux faire un vote pour s’marrer
Tu peux nous faire un p’tit Poutou

Si tu préfères l’bâton d’berger
Que tu comprends rien dans Lassalle
Chante l’hymne des campagnes nationales
Met la milice dans chaque quartier

Pourquoi pas bruler la finance
Et la France par une mascarade
Pourquoi pas incendier l’enfance
Mettre le feu a la Cheminade

Sinon donne tout aux animaux
Plus de foie gras, te steak saignant,
Qu’on fasse saigner nos idéaux
Qu’on se fasse un bon Dupont Saignant

Un p’tit cour de constitution
Article 5 paragraphe con
La vaseline pour tout le troupeau
Pour le seigneur des Asselineau

Tu peux pécho la fille d’Arlette
Lutte ouvrière, lutte dans ton cœur
Licenciements aux oubliettes
Creuser avec l’Artaud Piqueur

Ou te taper l’gendre idéal
Tous en marche avec la nation

Tous violés par l’trou qui fait mal
Sur l’béton fait par le Macron

J’ai enfin une bonne nouvelle
Pas besoin d’payer pour le spectacle
Tragi-comique présidentielle
Le calme avant la débâcle

Libre à toi si t’en a envie
D’aller encore dans l’isoloir
Pour moi tout est déjà écrit
Dimanche j’serai a l’urinoir

L’aboyeur

Pourquoi encore vous gaver de mes textes inutiles,
Pourquoi être oblige d’passer pour l’imbécile,
De service, de mes vices, de supplice, de folie
Suis-je vraiment un drogue à l’auto-thérapie

Sais-je pourquoi je vie, pourquoi je meurs, pourquoi j’écris
Sais-je pourquoi j’aboie, pourquoi je bande, pourquoi je suis
Ou peut-être qu’au final je n’y comprends plus rien
Que je ne veux que jouir, que tu m’ouvres tes reins

Et si ma barque avait coulé depuis longtemps
Et si j’avais raison, simplement d’avoir mal
Et si mon cœur était malade depuis longtemps
Que j’étais en apnée dans la mer de l’oubli
De ces cons marginaux qui finalement oublient
Qu’on n’est pas fait pour vivre en ce monde, en ces temps
Qu’on cherche une échappée a cette issue fatale
Qui nous laisse vagabond comme de vrais chiens errant

Et si je tatouais sur mon bras un prénom
Une doctrine, un soupir, n’importe quoi, une leçon
Juste pour rappeler à mon regard perdu
Que chaque jour qui commence a quand même ses vertus

Il n’y a qu’à voir ma gueule qui n’a rien d’innocente
Et les paumes de mes mains dont les lignes sont étranges
Pour piger que j’emmerde, que j’gamberge, que j’dérange
A inventer un monde ou toujours tout l’ monde chante

Oui mais voilà pleure pas, si parfois je déraille
Si j’fais l’con, si parfois j’te laisse sur la paille
J’ai juste pas hérité d’une quinte flush au tirage
Mais je bluff et j’retombe toujours sur la bonne page

J’suis trop perché pour comprendre ce qu’il faut faire de bien
Par contre j’suis expert pour m’occuper d’tes seins
Et si tu oses juger le poète, l’Ecclésiaste
Tu te prendras de front mes vers iconoclastes

Il est deux heures du mat, c’est pas bien bon d’écrire
La plume est matinale, la nuit elle doit dormir
La mienne est insomniaque, elle a besoin d’souffrir
Et d’être un peu rebelle, désagréable à lire

Et si tu en as marre de subir toutes ses proses
Tous ses vers vulgaires, ses torchons à l’eau d’rose
Passe donc ton chemin, et va bosser demain
Soit fidèle à toi-même et file vers ton destin

Mais par contre te plains pas s’il te manque un peu
D’amour et d’humanisme, d’orgasme dans ta vie
Si ça ne tourne pas rond, n’oublie pas que tu peux
Toi aussi prendre ce droit de faire l’apologie

De ce que t’as en toi, qui ne veux pas sortir
Qui t’oblige à bouffer toute cette procuration
Qui te ronge le soir quand t’es seul dans le noir
Toute cette frustration qui occupe tes soirs
Et t’empêche de dormir, qui éteint tes passions
Qui décide a ta place et t’donne envie d’vomir

On a qu’une seule vie, elle est bien assez courte
Alors je t’en supplie ferme-la et écoute
Laisse exploser ta joie, ton amour, tes tristesses
Et si tu en as peur, serre juste un peu tes fesses

Tu auras bien le temps de faire les comptes ensuite
N’aie pas peur, parle de guerre, d’amour ou de ta bite
Si t’as confiance en ceux qui sont autour de toi
Tu n’auras aucun risque, ils ne te jugeront pas

La vie est magnifique, et horrible à la fois
Mais son chemin de croix n’est qu’une histoire de choix
Il y a ceux qui n’osent pas, il y a ceux qui hésitent
Et puis ceux qui comme moi, peuvent parler de leur bite

Sans toujours flipper de perdre tous ceux qu’on aime
Sans avoir à stresser d’une image a la noix
Et si un jour peut-être, plus personne ne me lit
C’est peut-être qu’enfin, j’aurai bien réussi
A comprendre qu’une vie, ne s’écrit mais se doit
D’être réelle et de fuir, les gerbes de chrysanthèmes

Mon électrocardiogramme, reste toujours dans le vert
Il monte, il descend, remonte et redescend
Et c’est seulement comme ça, qu’il reste toujours vivant
Et me permet encore de vous conter mes vers

Dans ton Fillon !

Réfléchis bien avant,
De vouloir me combattre
Regarde bien ignorant,
La violence de mes claques

Sème encore ton venin
Et récolte ma colère
Ouvre encore ton vagin
J’te violerai par derrière

A trop faire le malin
Avec tes opinions
Je n suis pas ne catin
A renifler ton fion

Continue le spectacle
Au théâtre des primaires
Promet-moi la lumière
Le chômage pour hier
Ecologie les verts
Et viens sucer mes verres
Tapine au ministère
Valls avec la misère
Et présente-moi ta mère
Que j lui montre la débâcle

Que je filmerai pendant
Que j lui trancherai la gorge
Avant qu’elle hurle mon nom
Pour que tu te souviennes
Qu’on ne fait pas ça sans
Faire un nœud sur la corde
Me prendre pour un mouton
Mais faire pendre ta chienne

« Ma femme a travaillé, était parlementaire »
« Mes fils m’ont aide, avec leur compétences »
Et moi je vais t enculer, et tu sauras te taire
Mes fils vont te saigner, au nom de la pénitence

« Y a pas d’emploi fictif,
C’est parfaitement légal »
« Ma femme me rend service,
Le parlement régal »
Mais fou la sur l’trottoir,
Qu’elle se fasse baiser
Met lui un entonnoir,
Qu’elle n’en perde pas une goutte
Quand moi et tous mes frères,
On va éjaculer
Au nom de la misère,
Au nom de la banqueroute

Mon con ta société, elle n’est pas la mienne
Tu veux m’assassiner, avec toutes tes sales chiennes
Qui mouillent à l’Elysée, qui se prennent pour des reines
La couronne endeuillée, les lauriers dans nos veines
A surfer sur la peur, l’arabe est terroriste
Vous voulez l’extincteur, Devenez Filloniste
Et les tapins-medias, montrez-nous l’islamiste
Avec sa djellaba, sa ceinture en plastique

Mais mes arabes a moi, sont plus français que toi
Ne salissent pas la France, mais ils l enrichissent
Jamais ils n’aboient, ou juste contre ton état
Celui ou toi tu danse, avec tes artistes
Acteurs de premiers rangs
Le vice dans le sang
Le cancer du cerveau
Ou je planterai le couteau
Pour que tous vous pissiez
Le sang d la propagande
Et que vous gémissiez
Comme des castrats sans glandes

Pourtant t’as une bonne tête
On dirait un banquier
Mais t as rêvé peut-être
De tout seul te braquer
Nos femmes à nous méritent
La médaille des parfaits
En plus elles aiment la bite
Mais elles n’ont rien volé
Alors pourquoi la tienne
Va taper dans l’panier
Elle est juste mal baisée
Et veut jouir comme une chienne

Laisse-moi juste quelques secondes,
Je sais pas ou lui mettre
Dans sa bouche à ta blonde
Lui exploser sa tête
Qu’elle gerbe notre pognon
Qu’elle dégueule toute ses dettes
Que j lui remette dans le fion
Ça sera moins malhonnête

Que d voter pour Fillon

Au repos, En éveil

Il y a des jours ou tout va bien, d’autre ou tout va mal. Il y a des jours normaux, d’autres plus originaux. Des journées sombres, d’autres plus radieuses.
Et puis il y a ces jours où l’on se lève, où tout démarre le plus normalement et le plus routinier possible. Mais votre cerveau, lui, ne s’est pas réveillé. Tout est si banal, tous nos gestes sont mécaniques. Rien n’a d’intérêt. Aucune réflexion. Aucun sentiment.
Qui suis-je ? Personne. A quoi est-ce que je sers ? A rien. 


Mais vous vous allumez une cigarette, et vous commencez à vous rendre compte… cette fumée qui vous détruit depuis des décennies est…intrigante… Jamais vous n’y aviez prêté attention. Toutes ses bouffées ondulantes…vous pourriez rester des heures à les contempler. Mais vous levez les yeux et remarquez que les quelques nuages qui noircissent d’ordinaire le ciel, sont devenus vivant, si vivant qu’ils prennent les formes que vous voulez. Et puis vous montez dans votre voiture…et ce bruit de moteur, quelle mélodie…et ces feux tricolores, de vrais métronomes…Tout est susceptible d’être disserté, d’être contemplé.

 

Votre cerveau dort toujours, vous n’analysez rien…c’est votre corps qui vit. Ce sont vos yeux qui sont spectateurs. Un spectacle qui d’ordinaire est inaccessible. Mais ce jour-là, vous vous retrouvez au beau milieu de l’opéra de la vie…rythmé…décadencé…mélodieux…magique. Votre voiture roule presque toute seule, et vous, vous scrutez le moindre détail qui vous entoure…


Ces journées nous ne les vivons pas, nous les regardons uniquement, la cervelle au repos.
Mais si je peux avoir une seule prétention, c’est d’avoir compris que ces journées sont avec certitude les plus importantes de nos vies. Ce sont elles qui nous rappellent le véritable monde dans lequel nous vivons. Et ce monde…le vrai…mérite une telle attention qu’il fait finalement passer au second plan bien des choses…

 

Alors regarde, contemple, prend le temps, et……..HEIN? QUOI ? Quelle priorité à droite ? Mais qu’est-ce qui a la ! Qu’est-ce qui t’arrive ! Vas-y nique ta race ! Descend de ta caisse, vas-y descend j’te dis ! J’vais t’enc……

hahaha

Pépé

Pépé

 

Mais que nous reste-t-il, de notre siècle dernier,
Celui ou mon grand-père, pouvait rentrer bourre,
Sans avoir a stresser, du barrage de gendarme,
Celui où il buvait, au bonheur de ces dames.

Le siècle des bistrots,
Pas celui des réseaux.
Le siècle des terrasses,
Pas celui des kalaches.
Celui ou « Vive la France », avait de l’importance,
Ou l’on pouvait grandir, noyé dans l’innocence.

Mais que nous reste-t-il, de ton siècle pépé,
Comment fais-tu ce jour, pour rester dans le vrai,
Continuer à t assoir, devant cette télé,
Qui te montre chaque jour, cette réalité.

Tant d’horreur tant de cri, tant de pub pour la guerre,
Que des pions qui avancent, sans regarder derrière,
Plus de fleur sauvages, qui respirent du bon air,
Mais celles des pots-pourris, qui aspirent la misère.

Que sommes-nous devenu, malgré toutes tes prières,
Pour que ta descendance, patauge dans le bonheur,
Pour que tes petits-enfants, ne connaissent pas la peur,
Juste des inconscients, juste des mercenaires,

Qui courent dans le vent, se rendre à l’abattoir,
Qui éteignent la lumière, pour se nourrir du noir,
Qui déposent dans l’urne, les bulletins de la honte,
Qui pensent que leur Lune, a fondue dans la fonte.

Mais que nous reste-t-il, de ton pays papy,
De celui qui se bat, de celui qui sourit,
De ton état de droit, et de ton libre arbitre,
Et de ta douce France, ou tu faisais le pitre.

Quelque soient tes combats, ils n’ont servi à rien,
On continue d’ tuer, pour défendre son pain,
Ou juste pour ces idées, qui ne sont pas les nôtres,
Mais celle de Jésus-Christ, ou d ses foutus apôtres.

Mais où est-il passe, le siècle de tes lumières,
Je ne vois devant moi, aucun chemin de croix,
Devant lesquelles prier, pour que tu sois fier,
De cette génération, qui ne se souvient pas

Que c’est l’arme a la main, que tu nous a permis
De nous lever chaque jour, pour faire nos conneries
Et malgré tout ton ciel, nous le rendons si gris,
En zappant ta mémoire, et pissant dans ton lit.

Pepe nous bafouons, ton si joyeux visage,
Quand nous avons pris vie, avec pourtant l’espoir,
De rendre ton étang, si clair pour que tu nage,
Finalement nous coulons, dans tant de désespoir.

Impossible de se battre, avec tant de mensonges,
La résistance est morte, au milieu de l’alpage,
Mon hélico n’ vois rien, avec tant de nuages,
Son hélice tourne juste, le manège de mes songes,
Ou tous nos enfants sont, comme c’était hier,
A faire la guerre avec, leur épée de carton,
A nous prouver que tu, peut rester si fier,
Continuer à bâtir, notre si belle Terre.

Aujourd’hui pépé, pour toi mes cendres s’envolent,
Avec tous mes frères, et notre humanité,
Pour laisser voir les fleurs, de notre liberté,
Recouvrir notre Terre, et embellir le sol.

Quel que soit mon passage, même s il est inutile,
Quels que soient mes coups de gueules, quelles que soient mes bêtises,
Quelle que soit mon image, quelle que soit ma hantise,
Grace à toi je souri, même si c’est difficile.

Alors pépé accepte, s’il te plait nos pardons,
Même si ils ne servent, qu’à nous voiler la face,
Loin de tes idéaux, en ne laissant la place,
Qu’a cette France de merde, a ce peuple de con.

Un jour je serai, moi aussi un grand-père,
Et je devrais aussi, essayer de tout faire,
Pour ne pas avoir peur, de vieillir, de mourir,
Et puis pour continuer, a me tenir debout,

Je saurai au fond de moi, exactement quoi faire,
Regarder devant moi, assurer leurs arrières,
A mes petits-enfants, sans oublier d’ leur dire,
Qu’un jour il y a longtemps, tu te tenais debout.

Je n’aurai aucun mal, à savoir comment,
Comment aimer les miens, comment ouvrir mes mains,
Car je me souviendrai, alors vraiment longtemps,
Comme était ce pépé, lui qui étais le mien.